Toyota et PSA se séparent sur la production de citadines



Vendredi 23 Novembre 2018


Les deux constructeurs restent alliés pour les utilitaires mais annoncent qu’ils vont mettre fin à leur alliance d’ici 2021 dans la production de petites citadines. Toyota veut racheter les parts de PSA et faire cavalier seule dans ce domaine.



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Le partenariat de 2001, renouvelé une fois en 2013 entre Toyota et PSA va connaitre un sérieux changement. Alors que l’actualité automobile franco-japonaise est masquée par le feuilleton Carlos Ghosn, les deux groupes annoncent qu’ils modifient nettement les conditions de leur collaboration. « Les constructeurs ont d'abord décidé de mettre fin d'ici à 2021 à leur alliance dans la conception et la fabrication des petits véhicules. Toyota va racheter les parts de PSA dans la coentreprise existante, et intégrera donc à son appareil industriel l'usine tchèque de Kolin appartenant aujourd'hui à parité aux deux groupes . Celle-ci dispose d'une capacité de 300.000 unités par an. On y produit les Toyota Aygo, les Peugeot 108 et Citroën C1 » annonce en premier le quotidien Les Echos.

Il ne s’agit pourtant pas d’un éloignement puisque les deux entités expliquent qu’elles vont doubler leur union dans le secteur des utilitaires. « Si PSA Sevelnord continuera à assembler des fourgonnettes pour Toyota, l'usine tricolore de Vigo, en Espagne (qui produit des Berlingot et des Partner), va également usiner de nouveaux véhicules de la marque Toyota. Contactés par nos soins, PSA et Toyota se sont refusés à tout commentaire » poursuit le journal.

La stratégie de PSA se comprendrait notamment, continuent Les Echos, par le fait qu’avec l’acquisition d’Opel, des usines qui ne tournent pas en pleine capacité sont entrées dans son giron. « Cela participe également de la stratégie produits de la maison Peugeot, qui consiste à multiplier les silhouettes de marque différentes sur une seule et même base pour minimiser les coûts. Chez PSA, on appelle ça la « core model strategy ». Enfin, il faut savoir que les petites voitures de catégorie A ne se vendent qu'en Europe, ce qui ne colle pas forcément avec l'ambition de Carlos Tavares, le président du directoire, de ne vendre que des engins capables d'être écoulés dans le monde entier. La 108 ne s'est écoulée qu'à 43.725 exemplaires sur les neuf premiers mois de l'année, la C1 à 38.441. Et puis, le véritable pays de ce type d'engins, c'est le Japon. Là-bas, on les appelle les key-cars » » conclue l’article.
 

Capucine Davignon