Le Medef veut une transition énergétique compétitive



Lundi 7 Juillet 2014


Dans un communiqué le syndicat patronal s’exprime sur la nouvelle loi de programmation de la transition énergétique. Après avoir salué les points positifs du document, le Medef estime que l’aspect économique est sous-évalué par le gouvernement.



Par communiqué le Medef a donné sa position sur le projet de loi pour la transition énergétique qui a été présenté le 18 juin. « L'énergie est un levier essentiel de compétitivité, de croissance et d'emploi. Le moment est venu de partager une vision positive de l'énergie et de son importance vitale pour aller collectivement vers une économie durablement compétitive » estime le texte, affirmant que le projet de loi est « une opportunité » qu’il faut soutenir.

D’après les représentants patronaux, « la France a des atouts au premier rang desquels ses champions de l'énergie : producteurs, fournisseurs, acteurs de l'efficacité énergétique, opérateurs de réseaux, industries consommatrices, fournisseurs de solutions dans l'industrie, le bâtiment, les transports. » Ainsi, le syndicat affirme « attendre beaucoup de ce texte, salue plusieurs points positifs : l'approche ambitieuse en matière de changement climatique, domaine dans lequel la France est déjà très en avance au niveau mondial ; la volonté d'adopter une approche flexible avec un examen périodique de l'atteinte des objectifs en fonction de la situation économique ; des outils opérationnels en matière d'efficacité énergétique, de mobilité durable et de simplification en matière d'équipements énergétiques ( réseaux, énergies renouvelables...) »

Compétitivité absente

Après avoir affirmé son soutien sur le principe, les porte-paroles de Medef ont exprimé leurs « inquiétudes ». Selon eux, le principal problème repose sur le peu de place que le texte laisse à la compétitivité alors que celle-ci « devrait être au cœur de la transition énergétique. » Conséquence immédiate, commentent-ils, les entreprises françaises risquent d’être pénalisées par rapport à leurs concurrents étrangers dans le domaine de l’énergie.

Par ailleurs, les patrons considèrent qu’il est inefficace de multiplier les objectifs, « baisse de la part du nucléaire (50 % du mix électrique à horizon 2025), de la part des énergies fossiles ( -30 % en 2030), division par 2 de la consommation d'énergie en 2050, baisse de 40 % des émissions de GES à 2030, hausse des EnR à 32 % de la consommation d'énergie en 2030. La France, qui a besoin avant tout d'une trajectoire claire, ne peut complexifier à l'infini les objectifs et la réglementation. » Ils invitent les législateurs à se focaliser sur la baisse des émission de CO2 plutôt que sur différents fronts simultanément.