Carnets du Business


           

Pascal Lamy, directeur de l'OMC




Vendredi 26 Février 2010


Représentant engagé d’une institution au service d’une économie impartiale



Parcours

2008 / World Economic Forum
2008 / World Economic Forum
Pascal Lamy est né en 1947. Fort d’un parcours d’études brillant (HEC, IEP Paris, puis l’ENA – promotion Léon Blum de 1971), il entame sa carrière dans la fonction publique à l’Inspection Générale des Finances. Il fera un bref crochet par le Trésor public (1979-1981) avant de devenir adjoint secrétaire général du Comité interministériel de restructuration industrielle.

Proche de Jacques Delors, ancien Président de la Commission européenne, dont il fut directeur de cabinet entre 1984 et 1994, c'est un habitué des affaires liées au commerce international. C'est ce qui lui vaudra d'être nommé directeur général du Crédit Lyonnais qu'il contribue à redresser jusqu'à sa privatisation en 1999. Il revient ensuite à Bruxelles pour occuper le poste de commissaire européen au commerce sous la présidence de Romano Prodi. Son expérience dans le domaine de la régulation économique le conduira à être élu directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce le 1er septembre 2005.

Profil stratégique : implication et opiniâtreté

Pascal Lamy se sert de sa fonction à l'OMC comme d'un levier pour combattre les protectionnismes de toutes sortes. Sceptique quant au modèle d'économie financière actuel dont il dénonce les dérives, il n'en est pas moins un fervent défenseur du libre-échange. Son pragmatisme l'amène d'ailleurs à rappeler que le commerce a permis à de nombreuses régions du globe de sortir de la pauvreté. A ce titre, il cherche à relancer le cycle de Doha sur le libre-échange, pour faire avancer les négociations relatives aux tarifs douaniers des biens industriels et aux subventions aux produits agricoles. Ces dernières, abusivement pratiquées par les économies occidentales, constituent un frein majeur au développement des "pays les moins avancés".

Son implication ne se limite pas à l’exercice de sa fonction. Pascal Lamy cherche ainsi régulièrement à faire émerger une vision du monde différente, grâce à sa participation à de nombreux think tanks réputés. Il traduit son engagement à l’OMC en défendant « la conviction que l'ouverture des marchés est bien un moteur de développement, mais à la condition que nous corrigions les déséquilibres qu'elle crée entre les gagnants et les perdants ».

Signe distinctif : l’ennemi du dogmatisme

« Le capitalisme de marché est un système qui possède des vertus et des travers : efficience, inégalités, innovation, court-termisme... », déclarait-il récemment. Lui qui milite en permanence en faveur d’un réengagement politique fort de la part des dirigeants mondiaux n’en est pas moins pragmatique. Car il est à la fois homme de gauche et représentant du commerce mondial, raison pour laquelle ses convictions rejoignent naturellement les travaux de John Rawls, père de la théorie de la justice sociale. Et pour cette européen convaincu, l’Europe n’est pas qu’un instrument de souveraineté: elle est d’abord un levier potentiel du développement, une alternative enfin crédible aux idéologies politiques de tous bords. En d’autres termes, elle incarne un pouvoir de négociation internationale renforcé, pour une économie mondiale plus responsable et plus juste.

Nos sources:

Wikipedia
societe.fluctuat.net
www.wto.org
www.challenges.fr
www.lemonde.fr

Ouvrages consultés:
Geoffrey Geuens Tous pouvoirs confondus. Etat, Capital et Médias à l’ère de la mondialisation, EPO, 2003, Anvers
Pascal Lamy, L'Europe en première ligne (Broché)


Les Cdb

Dans cet article : pascal lamy



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