Carnets du Business


           

Stephen green, PDG de HSBC




Vendredi 26 Février 2010


Savant héraut du progrès



Parcours

Photo: HSBC
Photo: HSBC
Stephen Green est né le 7 novembre 1948. Il sera d’abord diplômé de l’Université d’Oxford, puis du Massachusetts Institute Of Technology (Boston). Il entamera sa carrière dans la fonction publique en accédant à un poste à haute responsabilité auprès d’un Ministère britannique, en charge des questions de développement international. Il quittera cette fonction gouvernementale en 1977 pour intégrer McKinsey en tant que consultant en management, poste qu’il occupera jusqu’en 1982.
Il rejoindra alors la Hongkong and Shanghai Banking Corporation (devenue Groupe HSBC en 1993) à la planification. En 1985, il se voit confier le développement des opérations, et son succès l’amènera en 1995 à être nommé au poste clé de trésorier du groupe. Il se voit alors confier successivement des postes de direction jusqu’en 2003, date à laquelle il devient DG du groupe. En 2006, il est donc le candidat le plus légitime pour prendre la succession de John Bond à la Présidence du groupe.

Profil stratégique : une attitude raisonnée et prospective

Stephen Green développe, il ne spécule pas. Son sens des responsabilités (il est à la tête de 300 000 employés) est peut-être ce qui a permis à HSBC de traverser la crise sans dommages et de poursuivre aujourd’hui sa conquête des marchés émergents. Pour cet homme, qui compte indiscutablement parmi les plus influents de la puissante City de Londres, la réalisation de performances financières est une tâche à laquelle il s’attèle avec opiniâtreté, mais sans précipitation.

Et d’avertir, dans un récent rapport du groupe, sur les risques encourus par les systèmes actuels de retraite, qu’il qualifie de « cataclysme en gestation ». Il appelle à cette occasion de ses vœux à un repositionnement des métiers de la finance : « les familles ont besoin d’être mieux soutenues et orientées afin d’être en mesure de gérer leurs finances de manière plus efficace, non pas simplement dans les écoles et les universités, mais à travers des « interlocuteurs de confiance » qui leur fournissent un conseil financier professionnel ». Celui qui passe aux yeux de nombreux confrères pour un prophète de fin des temps, est-il peut-être simplement un visionnaire responsable : après tout, c’est à la planification qu’il entama sa carrière financière !

Signe distinctif : un humaniste cultivé

Celui qui croit avec ferveur en la relation de confiance, gage de stabilité économique, n’en est pas pour autant un farouche partisan de l’inflation réglementaire : « dans un système de marché, la confiance dépend étroitement d'une bonne gouvernance, qu'il s'agisse de la supervision externe du régulateur comme de la surveillance interne exercée par les conseils d'administration », aime-t-il à rappeler lorsqu’on l’interroge. D’ailleurs, en marge du dernier sommet du FMI, Green suscita un vif émoi dans la communauté financière en proclamant que les banques devraient promettre «à l’économie réelle qu’elles vont bien tirer les leçons de leurs erreurs et s’améliorer notamment sur le plan éthique et sur celui de leur gouvernance» ; insistant au passage pour qu’elles présentent leurs excuses au monde pour la crise qu’elles ont provoqué... On peut effectivement être banquier et humaniste : Stephen Green a le sens des affaires, mais il le met au service de l’homme, comme en témoigne la récente publication de son ouvrage « Good Value : reflections on money, morality and an uncertain world ». A la lecture d’innombrables références théoriques au champ lexical de la justice, on sent d’ailleurs combien Green rechigne à compartimenter sa vie professionnelle et ses valeurs morales.


Les Cdb

Dans cet article : stephen green hsbc



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