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0% de croissance pour le premier trimestre 2022




Vendredi 29 Avril 2022


L’année 2022 qui devait être celle de la reprise stable est pour le moment une année blanche. D’après les chiffres de l’Insee le PIB a stagné au premier trimestre.



Creative Commons - Pixabay
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La France visait 0,3 point de croissance, finalement le PIB a stagné. L’Insee vient de publier une première estimation de la croissance du premier trimestre 2022 et les inquiétudes suscitées par la crise en Ukraine et l’inflation se vérifient. « Cette estimation est bien inférieure aux attentes, l'Institut national de la statistique ayant prévu une croissance de 0,3%, tandis que la Banque de France tablait sur une petite progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,25%. L'activité économique marque ainsi nettement le pas après la croissance de 0,8% enregistrée au quatrième trimestre de 2021 (chiffre révisé à la hausse de 0,1 point) et la forte reprise de l'ensemble de l'année dernière (7%). Traditionnellement moteur de la croissance française, la consommation des ménages a reculé «nettement» au premier trimestre, indique l'Insee, prenant de court les prévisions des économistes, qui s'attendaient à ce qu'elle résiste encore en début d'année. La vague Omicron très forte en janvier, la hausse des prix, en particulier de l'énergie, accentuée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine fin février, ont ainsi contraint les dépenses des ménages, notamment dans l'hébergement-restauration et l'habillement-textile. L'inflation a ainsi atteint 4,5% sur un an en mars, du jamais vu depuis le milieu des années 1980 » résume Le Figaro .

Une croissance de 0% qui est d’autant plus préoccupante que l’année 2022 devait être celle du rebond naturel, sans dépenses publiques pharaoniques contrairement à 2021. Mais outre le poids d’un contexte politique, la crise Covid elle-même n’est pas terminée. « La crise sanitaire encore très présente en janvier a encore marqué la production de biens et services au premier trimestre (qui augmente de 0,5%), avec une forte baisse de l'activité dans l'hôtellerie-restauration, les services d'éducation, «liée à la fermeture de certaines classes», et à l'inverse une amélioration dans les services de santé. La production de biens a elle accéléré, après deux trimestres de stabilité. Pour l'instant l'investissement résiste, même s'il se tasse, avec une progression de 0,2% au premier trimestre, tiré par les investissements en services informatiques en lien avec la numérisation croissante des entreprises. Enfin, le commerce extérieur poursuit son redressement, même si c'est à «un rythme toutefois moins soutenu que le trimestre précédent», souligne l'Insee, avec une hausse de 1,5% des exportations, quand les importations ont progressé de 1,1% » conclue le quotidien.

Joseph Martin




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