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Accusé de shrinkflation, Unilever retoque Intermarché en justice




Lundi 22 Janvier 2024


Le géant de l'agroalimentaire Unilever, propriétaire de marques reconnues telles que Knorr, Amora, Axe, et Carte d'Or, est monté au créneau juridique contre Intermarché. Cette assignation en justice fait suite à une campagne publicitaire du distributeur français, Intermarché, perçue comme dénigrante par le groupe néerlando-britannique.



Unilever attaque Intermarché en justice pour sa campagne publicitaire

Le géant de l'agroalimentaire Unilever, propriétaire de marques reconnues telles que Knorr, Amora, Axe, et Carte d'Or, est monté au créneau juridique contre Intermarché. Cette assignation en justice fait suite à une campagne publicitaire d'Intermarché perçue comme dénigrante par Unilever. Les tensions entre les deux entités ont éclaté autour de la notion de « shrinkflation ». Il s'agit d'une pratique menée par certains industriels qui profitent de l'inflation pour gonfler ou non leur prix tout en réduisant leurs quantités. L'audience en référé, fixée par le Tribunal de Commerce se tiendra le 31 janvier 2024.

Unilever, confronté à ces accusations publiques, s'est vite retrouvé dans une position délicate. La société doit non seulement gérer les retombées de ces campagnes, mais aussi maintenir son image de marque et ses relations avec les distributeurs. En réponse, le groupe néerlando-britannique a envoyé des commissaires de justice dans plusieurs magasins Intermarché le 17 janvier 2024, exigeant l'arrêt de ces affichages qu'ils jugeaient diffamatoires. Les consommateurs pouvaient ainsi voir des affiches qui détournaient les slogans de certaines marques devant leurs produits tels que « Knorr, j'adorais » ou « Magnum, ça voulait dire grand ».

Une campagne publicitaire pour influencer les négociations

Cette bataille juridique survient dans le cadre des derniers jours de négociations commerciales entre les deux géants de l'agroalimentaire. Intermarché, de son côté, maintient sa position en affirmant que cette campagne visait à encourager une plus grande transparence et modération de la part des industriels. Les acteurs de l'agroalimentaire n'hésitent plus à dénoncer ceux qui ont profité de l'inflation pour augmenter leurs marges. Un moyen pour eux de faire patte blanche auprès des consommateurs pour les fidéliser et attirer de nouveaux clients.  

En choisissant de mettre en lumière les pratiques de shrinkflation, les distributeurs adoptent une approche de communication directe avec leurs consommateurs, et ils se font par la même occasion, porte-drapeau de leur pouvoir d'achat. L'enseigne Carrefour, a, elle aussi, critiqué publiquement la politique tarifaire de son fournisseur PepsiCo et retiré ses produits de ses rayons. 

Axelle Ker




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