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Aéroport de Paris, privé oui mais pas étranger assure l’Etat




Lundi 8 Octobre 2018


Le groupe Aéroport de Paris a engagé un processus de privatisation. Les députés viennent de donner leur feu vert dans cette direction. Le PDG de ADP l’a confirmé tandis que le gouvernement assure que privatisation ne signifiera pas un rachat par un groupe étranger.



Creative Commons - Pixabay
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Le terrain avait déjà été largement préparé ces derniers mois par le gouvernement. Une première annonce sous forme d’indiscrétion sans confirmation puis des petites déclarations jusqu’à l’officialisation : les grands chantiers de privatisations ne sont pas une surprise. Avec la Française des eaux, Aéroport de Paris est la société dont le nom est le plus souvent associé à ce projet. Rien de surprenant donc à ce que la cadence s’accélère à cette rentrée. « Avec quelques mois de retard sur le calendrier initial, les députés ont voté ce jeudi les articles 44 à 50 du projet de loi PACTE modifiant le statut juridique du gestionnaire des aéroports parisiens, en préalable à la cession des 50,6 % encore détenus par l'Etat. Au terme de ce changement de statut, qui interviendra au moment du désengagement de l'Etat, les actionnaires présents et futurs d'ADP deviendront détenteurs d'un droit d'exploitation de 70 ans. Une période à l'issue de laquelle, tous les actifs du groupe ADP (terminaux, pistes, immeubles et terrains...) reviendront de pleine propriété à l'Etat, qui pourra en confier la gestion à un nouvel exploitant... en 2089 » résument Les Echos.

Des conditions que le gouvernement met en avant pour répondre aux critiques qui vont se faire entendre. Politiquement, les critiques sont prévisibles pour cette privatisation qui s’annonce comme la plus importante de l’histoire avec une estimation de 19 milliards d’euros si l’on en croit le cours actuel à la Bourse. « Il est d'ailleurs un autre paramètre important sur lequel l'Etat ne s'est pas non plus prononcé : Bruno Le Maire n'a pas dit si l'Etat tout en cédant ses 50,6 % du capital resterait investi dans ADP. Dans tous les cas, l'Etat gardera le dernier mot sur « l'investisseur principal » comme sur les redevances et ne permettra pas à « une puissance étrangère » de prendre le contrôle, a prévenu dimanche le ministre lors du « Grand Rendez-Vous » Europe1-Les Echos-Cnews » rapporte le quotidien économique. « Le calendrier de l'opération reste aussi à préciser. Le processus législatif de la loi PACTE devrait encore durer quelques semaines. Après quoi le gouvernement pourrait publier les appels d'offres pour le début de l'année prochaine. Si le gouvernement fait vite, le choix du ou des repreneurs d'ADP sera connu « avant l'été », estime une source proche du dossier. »

Lire en intégralité l’article du quotidien Les Echos
 

Guillaume Mailloux




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