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Air France – KLM : un meilleur salaire pour une tâche ardue de patron




Lundi 16 Juillet 2018


Jusqu’à présent les patrons Air France—KLM étaient moins bien payés que leurs homologues de grandes compagnies. Une situation qui devrait changer alors que la perle rare commence à se faire franchement désirer.



Creative Commons - Pixabay
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Air France-KLM veut un patron de choc au profil international. Une personnalité qui saura reprendre en main le groupe qui a traversé une période très compliquée. Les tensions ne sont pas encore apaisées et les syndicats ont démontré leur jusqu’au-boutisme dans un contexte d’éventuel retrait de l’Etat français du capital. « On n'attire pas les mouches avec du vinaigre. Le conseil d'administration d'Air France-KLM en a bien conscience, et sait que la faible rémunération de la fonction du PDG d'Air France-KLM par rapport à d'autres groupes de taille similaire constitue un obstacle au recrutement d'un nouveau patron pour remplacer Jean-Marc Janaillac, démissionnaire le 15 mai après son référendum perdu sur la question salariale » commente La Tribune.fr .
 
Il est clair que la différence de salaire avec d’autre grandes compagnies internationales était trop importante pour avoir des arguments dans ce domaine. « Jean-Marc Janaillac, tout comme son prédécesseur, Alexandre de Juniac, percevait une rémunération fixe de 600 000 euros par an avec la possibilité de doubler ce montant avec une partie variable selon l'atteinte des objectifs fixés par le conseil d'administration, quand les PDG de IAG ou Lufthansa gagnent quatre fois plus. Willie Walsh, le directeur général d'IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus, Vueling, Level) a par exemple gagné 4 millions de livres en 2017 (il avait même gagné 8,8 millions en 2015, avec tous les bonus). Casten Spohr, le président du directoire du groupe Lufthansa a gagné 4 millions d'euros » continue le site internet économique.
 
La Tribune affirme par ailleurs que la décision a été prise d’augmenter la rémunération dont le niveau était expliqué avant tout par la situation financière fragile du groupe. Une décision qui devrait créer de nouveau remous avec les syndicats. Ces derniers ont pourtant démontré ces derniers temps qu’ils étaient capables de toutes les nuisances. Leur intransigeance a déjà coûté environ 400 millions d’euros au groupe.

Elisabeth Reault




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