Airbus reprend la main sur ses maillons industriels critiques
Le 8 décembre 2025, Airbus a finalisé l’acquisition de plusieurs sites industriels de Spirit AeroSystems directement impliqués dans la production de ses avions commerciaux. L’opération permet au constructeur européen d’intégrer en interne des activités jusqu’ici externalisées, notamment sur des composants structuraux majeurs comme les fuselages, les ailes et certains éléments porteurs de l’A220, de l’A320 et de l’A350. Plus de 4 000 salariés spécialisés rejoignent ainsi les effectifs du groupe.
Sur le plan financier, Airbus a reçu 439 millions de dollars en compensation dans le cadre de l’opération. Ce mécanisme vise à neutraliser une partie du coût de reprise et des ajustements industriels à venir. Dans un contexte de tensions persistantes sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, cette intégration verticale permet au groupe de réduire les risques de retards, de mieux contrôler ses coûts industriels et de renforcer la fiabilité de ses livraisons.
Sur le plan financier, Airbus a reçu 439 millions de dollars en compensation dans le cadre de l’opération. Ce mécanisme vise à neutraliser une partie du coût de reprise et des ajustements industriels à venir. Dans un contexte de tensions persistantes sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, cette intégration verticale permet au groupe de réduire les risques de retards, de mieux contrôler ses coûts industriels et de renforcer la fiabilité de ses livraisons.
Un choix défensif face à Boeing, mais aussi un levier de compétitivité
Cette opération intervient alors que Spirit AeroSystems a été rachetée par Boeing. Sans séparation industrielle, Airbus se serait retrouvé dépendant d’un fournisseur stratégique contrôlé par son principal concurrent. En reprenant ses actifs dédiés, l’avionneur européen neutralise ce risque structurel, tout en sécurisant des compétences clés devenues rares sur le marché mondial des aérostructures.
Au-delà de l’enjeu concurrentiel, le mouvement modifie en profondeur le modèle économique d’Airbus. En internalisant une partie de sa production, le groupe améliore sa visibilité industrielle, réduit sa vulnérabilité aux chocs exogènes et renforce sa capacité à monter en cadence sur les programmes les plus demandés. Pour les marchés, cette opération constitue un signal clair : Airbus privilégie désormais un modèle plus intégré, orienté vers la résilience industrielle et la création de valeur à long terme.
Au-delà de l’enjeu concurrentiel, le mouvement modifie en profondeur le modèle économique d’Airbus. En internalisant une partie de sa production, le groupe améliore sa visibilité industrielle, réduit sa vulnérabilité aux chocs exogènes et renforce sa capacité à monter en cadence sur les programmes les plus demandés. Pour les marchés, cette opération constitue un signal clair : Airbus privilégie désormais un modèle plus intégré, orienté vers la résilience industrielle et la création de valeur à long terme.

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