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Après l’Allemagne, la France favorable à la taxe des superprofits en temps de crise




Mardi 6 Septembre 2022


Dans le sillon de l’Allemagne, et dans la foulée d’une discussion avec son chancelier, Emmanuel Macron s’est déclaré favorable à une entraide européenne pour taxer les superprofits en ces temps de crise énergétiques.



Creative Commons - Pixabay
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Si l’Allemagne le fait, nous aussi. « Quelques minutes après avoir tenu une visioconférence avec son homologue allemand, le chancelier Olaf Scholz, dont il affirme partager les points de vue, Emmanuel Macron a vanté la réaction « européenne » des Etats membres face à cette crise. Et c’est « en Européen » que le chef de l’Etat veut continuer la parade et contrer la menace russe de couper totalement les livraisons de gaz à l’Europe. Quant aux « profiteurs de guerre », qu’Emmanuel Macron a évoqués lors d’une conférence en marge du G7, le 28 juin, le chef de l’Etat juge « indispensable » de mettre en place des mesures de lutte contre les « pratiques spéculatives » sur les marchés de l’énergie » rapporte Le Monde.

Proposée par la gauche française, c’est finalement l’évocation outre Rhin et la possibilité de voir émerger un projet européen qui a été le déclic. « Il se dit favorable à « un mécanisme de contribution européenne », contribution qui pourrait ensuite être reversée aux Etats membres pour financer leurs mesures nationales ciblées. « C’est l’approche que la France et l’Allemagne soutiennent, elle est la plus cohérente pour éviter les distorsions entre pays européens, elle est la plus juste et elle serait la plus efficace », assure-t-il, alors que le gouvernement allemand a déjà affiché sa volonté de mettre à contribution les superprofits des entreprises du secteur énergétique. A l’instar du chancelier allemand, Emmanuel Macron se dit prêt à agir au niveau national si la Commission européenne refusait ou tardait à agir. Une façon de déminer les débats et de clore les polémiques internes – le 30 août, devant le Medef, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, opposé par principe à toute nouvelle taxe, avait assuré au sujet des superprofits : « Je ne sais pas ce que c’est », continue le quotidien.

Joseph Martin

Dans cet article : Allemagne, crise, France, Le Monde



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