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ArcelorMittal : 130 emplois menacés, nouveau coup dur pour l’industrie française




Mercredi 20 Novembre 2024


ArcelorMittal, géant mondial de la sidérurgie, se trouve une fois de plus au cœur de l'actualité en France. Après les annonces récentes de fermetures dans l'industrie automobile et le commerce, la multinationale envisage de fermer deux de ses sites en France.



Une baisse de la compétitivité

La société a annoncé la possible fermeture de ses centres de services industriels situés à Reims et à Denain. Ces structures, spécialisées dans le commerce de gros de métaux et de minéraux, sont fortement impactées par une baisse significative de la demande, notamment dans l'industrie automobile. Cette dernière subit une crise structurelle amplifiée par la transition écologique et une inflation persistante.
Selon le communiqué officiel d'ArcelorMittal, cette décision découle de la nécessité de "s’adapter aux capacités de production". La direction souligne également une "forte baisse d’activité" dans ses secteurs clients, précisant que les coûts fixes élevés rendent difficile la compétitivité« Nous faisons face à un contexte économique difficile et une baisse du carnet de commandes, particulièrement dans l’automobile », a déclaré un porte-parole de l’entreprise.
  Cette annonce intervient dans un contexte marqué par une série de plans sociaux touchant de nombreux secteurs en France. Le cas d’ArcelorMittal s’ajoute à celui de Michelin, Auchan ou encore Casino, où des milliers de postes ont récemment été supprimés. L’industrie automobile, en pleine mutation, est particulièrement vulnérable. L’électrification des véhicules, combinée à des contraintes réglementaires strictes, pousse plusieurs sous-traitants et fournisseurs à revoir leur modèle économique.

130 emplois menacés à Arcelor Mittal

Les conséquences sociales de cette décision seraient particulièrement lourdes pour les deux régions concernées. Les sites menacés emploient environ 130 salariés, dont une centaine à Reims et une trentaine à Denain. Si cette réorganisation se confirme, elle laissera un vide économique important dans ces bassins d'emploi.
La direction d'ArcelorMittal a tenu à préciser que des négociations avec les organisations syndicales auront lieu pour définir des "mesures sociales d'accompagnement". Une réunion prévue fin novembre abordera les propositions alternatives pour minimiser l'impact sur les employés.
Cependant, les syndicats dénoncent cette démarche comme étant guidée principalement par des impératifs financiers. « Comme toujours, les capitalistes invoquent la compétitivité et les coûts fixes pour justifier de tels choix », s’indigne David Blaise, délégué CGT. Du côté des employés, la colère monte. À Denain, plusieurs ouvriers envisagent de manifester leur mécontentement devant le site pour tenter d’inverser la décision.

Adélaïde Motte

Dans cet article : industrie, plan social, sidérurgie



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