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Atos : un sauvetage de l'État pour préserver les technologies françaises




Lundi 29 Avril 2024


Dans une manœuvre décisive pour la souveraineté nationale, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, annonce l'intention de l'État de racheter les activités jugées stratégiques du géant en difficulté Atos.



Atos cherche 1,2 milliard d'euros

Atos : un sauvetage de l'État pour préserver les technologies françaises
Sauvegarder l'indépendance nationale dans le numérique est la raison invoquée par le ministre Bruno Le Maire pour l'intervention de l'État dans les affaires d'Atos. Le groupe, essentiel en matière de technologie et de défense, risque de voir ses segments vitaux tomber entre des mains étrangères, une perspective que le gouvernement refuse catégoriquement. 

Un challenge financier titanesque, Atos cherche désespérément à se refinancer, ayant besoin de 1,2 milliard d'euros. Atos traverse actuellement une période bien difficile depuis environ deux ans avec une perte de 80% de sa valeur boursière en seulement un an et est endettée à hauteur de 5 milliards d'euros. La décision d'intervenir n'est pas seulement une question de sécurité mais aussi un pari économique pour l'État, qui espère stabiliser et revivifier une entreprise clef. 

L’intention d'achat de l'État se concentre sur trois domaines clés

L'outil de la golden share et la lettre d'intention envoyée par l'Agence des participations de l'État sont les deux principaux mécanismes utilisés par le gouvernement pour exercer son influence sur Atos. L'État veut assurer que les activités stratégiques restent sous contrôle français tout en cherchant des partenaires industriels nationaux pour renforcer le groupe. L’intention d'achat de l'État se concentre sur trois domaines clés : les supercalculateurs pour la simulation nucléaire, qui sont des ordinateurs de haute performance, les systèmes critiques utilisés par l'armée et les technologies de cybersécurité

L'intervention de l'État a été bien accueillie par le marché, mais les défis restent nombreux. Les réactions des principaux acteurs industriels, tels que Thales et Dassault, qui pourraient jouer un rôle dans le redressement d'Atos, seront également discutées.

Grégoire Hernandez

Dans cet article : Atos, Bruno le Maire, technologies, État



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