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Baisse du pétrole : ce que vous devez savoir




Mercredi 5 Juin 2024


Le prix du baril de pétrole est en baisse significative depuis quelques semaines. Cette tendance à la baisse suscite des interrogations quant aux causes de cette chute, ses répercussions sur les marchés, et les conséquences potentielles sur les prix à la pompe et pour les entreprises.



Pourquoi le prix du baril baisse

L'un des principaux facteurs influençant la baisse des prix est la décision de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et de ses alliés, connue sous le nom d'OPEP+, d'augmenter progressivement la production de pétrole. Selon Andrew Lebow de Commodity Research Group, « Ils ont fait une vraie erreur stratégique en publiant leurs objectifs chiffrés ». En annonçant une augmentation progressive de la production de 2,2 millions de barils par jour d'ici l'automne 2025, l'OPEP+ a créé une incertitude sur les marchés quant à l'équilibre entre l'offre et la demande.

Un autre facteur est l'augmentation inattendue des stocks de pétrole brut aux États-Unis. Le rapport de l'American Petroleum Institute a révélé une hausse de 4 millions de barils de brut, alors que les économistes prévoyaient une diminution de 1,9 million de barils. Cette augmentation des stocks a contribué à accentuer les craintes d'un surplus de l'offre sur le marché, exacerbant ainsi la chute des prix.

Quel impact sur les marchés ?

Les actions des grandes compagnies pétrolières européennes, comme TotalEnergies, Shell, et BP, ont subi des pertes importantes. Alexandre Baradez, responsable de la recherche marchés chez IG France, souligne que « les craintes sur la croissance économique américaine ont amplifié la chute des cours du pétrole ». L'indice Bloomberg Commodity Index, qui mesure les prix des matières premières, a baissé de 5 % en dix jours, reflétant un recul général du secteur de l'énergie.

L'indice européen Stoxx Europe 600 Oil & Gas, qui inclut 20 valeurs du secteur de l'énergie, a également chuté de plus de 7 % depuis son sommet d'avril. Cette baisse montre la sensibilité du secteur pétrolier aux fluctuations des prix du baril et aux perspectives économiques globales. « Il ne nous semble pas urgent de revenir à l'achat sur ces actions », indique Alexandre Baradez, mettant en garde contre des achats prématurés dans un contexte économique incertain.

Adélaïde Motte

Dans cet article : pétrole



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