Carnets du Business


           

BlackBerry abandonne les téléphones pour se tourner vers les logiciels




Vendredi 30 Septembre 2016


C’est un véritable tournant pour le secteur des téléphones intelligent. BlackBerry, la marque qui a révolutionné les téléphones professionnels et l’ancien numéro un mondial, s’avoue vaincu dans le domaine et cesse de produire des téléphones. A la place le groupe veut se consacrer à la conception de logiciels.



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C’est une histoire qui doit être prise en exemple dans les écoles de business : en dix ans de numéro mondial à l’arrêt de la production. BlackBerry a décidé de mettre un terme à une douloureuse hémorragie qui a fait dégringoler le groupe de sa place de leader mondial, concurrent mais à une longueur d’avance de Samsung et Apple, à 0,1% des parts de marché.

La société ne disparait pas, ni même les produits qui seront fabriqués et vendus par des sous-traitants, mais la stratégie change. Se rendant à l’évidence, le groupe préfère miser sur son savoir-faire et sa notoriété pour s’adapter. « Un premier partenariat a été conclu avec la société PT Tiphone Mobile Indonesia, filiale du principal opérateur télécoms indonésien. Baptisée PT BB Merah Putih, elle exploitera la licence de marque BlackBerry dans le pays. D'autres accords de ce type pourraient être signés avec d'autres partenaires à l'avenir. « BlackBerry, ce n'est plus seulement des téléphones intelligents, mais bien l'intelligence dans les téléphones », a commenté, philosophe, John Chen, son PDG. L'entreprise va désormais se consacrer exclusivement à la fourniture de logiciels et de services autour de la mobilité » rapportent Les Echos.

« Malgré tous ses efforts, John Chen, nommé il y a trois ans à la tête du groupe, n'a jamais réussi à rentabiliser l'activité Mobiles, devenue moins importante en termes de chiffre d'affaires que le logiciel et les services, et qui n'a cessé de plomber les comptes. A l'issue du trimestre clos le 31 août, l'entreprise a ainsi vu ses revenus divisés par deux par rapport à la même période l'an dernier (334 millions de dollars, dont 105 millions venant des terminaux), pour des pertes nettes de 355 millions » continue le journal.
Délesté, le groupe canadien a définitivement pris le virage qu’il avait entrepris progressivement il y a deux ans en achetant des acteurs du logiciel. Pour autant, ses années de leader sont loin derrière et la concurrence dans le domaine n’en est pas moins féroce.

Joseph Martin



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