Un "choc de simplification" pour répondre aux faiblesses européennes
L’Union européenne a dévoilé, le 29 janvier 2025, une stratégie baptisée « boussole de compétitivité ». Objectif : rattraper son retard face aux États-Unis et à la Chine, qui dominent les secteurs de l’intelligence artificielle et des industries stratégiques. Cette initiative fait suite aux rapports d'Enrico Letta et Mario Draghi, qui dénonçaient un cadre réglementaire trop rigide et un manque d’investissements dans l’innovation.
La priorité est donnée à un allègement massif des contraintes administratives. Stéphane Séjourné, commissaire européen, promet un « choc de simplification » ciblé sur 30 000 entreprises, situées entre les PME et les grands groupes. La simplification vise à assouplir le reporting environnemental, les obligations de vigilance envers les sous-traitants et le règlement Reach sur les substances chimiques. Une nouvelle catégorie d’entreprises, avec un statut juridique harmonisé au sein de l’UE, permettra d'éviter la fragmentation des régulations entre États membres.
Si ces mesures sont saluées par les milieux d’affaires, les écologistes dénoncent un détricotage des normes climatiques. Plusieurs États, dont l'Allemagne et les Pays-Bas, s’inquiètent d'un assouplissement trop radical qui remettrait en cause le Pacte Vert européen.
La priorité est donnée à un allègement massif des contraintes administratives. Stéphane Séjourné, commissaire européen, promet un « choc de simplification » ciblé sur 30 000 entreprises, situées entre les PME et les grands groupes. La simplification vise à assouplir le reporting environnemental, les obligations de vigilance envers les sous-traitants et le règlement Reach sur les substances chimiques. Une nouvelle catégorie d’entreprises, avec un statut juridique harmonisé au sein de l’UE, permettra d'éviter la fragmentation des régulations entre États membres.
Si ces mesures sont saluées par les milieux d’affaires, les écologistes dénoncent un détricotage des normes climatiques. Plusieurs États, dont l'Allemagne et les Pays-Bas, s’inquiètent d'un assouplissement trop radical qui remettrait en cause le Pacte Vert européen.
Une Europe sous pression face aux États-Unis et à la Chine
Le lancement de cette boussole de compétitivité intervient dans un contexte de protectionnisme américain accru. Donald Trump pourrait augmenter les subventions aux entreprises américaines. En parallèle, la Chine poursuit sa stratégie de domination industrielle via des subventions étatiques massives et un contrôle strict de l’accès aux matières premières stratégiques.
Pour répondre à cette double menace, l’UE mise sur des aides publiques simplifiées pour encourager la transition énergétique et industrielle. Un dispositif spécifique est prévu pour les 100 sites industriels les plus émetteurs de CO2, qui concentrent plus de la moitié des émissions industrielles européennes. De plus, Bruxelles envisage d’accélérer l’investissement dans l’énergie nucléaire et les réseaux électriques afin de réduire les coûts de l’énergie, perçus comme un frein majeur à la compétitivité des industries européennes.
Un autre axe majeur concerne l’adaptation des règles de concurrence. Actuellement, la Commission européenne bloque souvent les grandes fusions pour éviter la création d’oligopoles. Pourtant, Mario Draghi recommande une refonte de ces critères afin de favoriser l’émergence de champions industriels européens, capables de rivaliser avec leurs homologues américains et chinois. Ursula von der Leyen a confirmé qu'une révision des critères d’évaluation des fusions sera mise en place dès cette année.
Pour répondre à cette double menace, l’UE mise sur des aides publiques simplifiées pour encourager la transition énergétique et industrielle. Un dispositif spécifique est prévu pour les 100 sites industriels les plus émetteurs de CO2, qui concentrent plus de la moitié des émissions industrielles européennes. De plus, Bruxelles envisage d’accélérer l’investissement dans l’énergie nucléaire et les réseaux électriques afin de réduire les coûts de l’énergie, perçus comme un frein majeur à la compétitivité des industries européennes.
Un autre axe majeur concerne l’adaptation des règles de concurrence. Actuellement, la Commission européenne bloque souvent les grandes fusions pour éviter la création d’oligopoles. Pourtant, Mario Draghi recommande une refonte de ces critères afin de favoriser l’émergence de champions industriels européens, capables de rivaliser avec leurs homologues américains et chinois. Ursula von der Leyen a confirmé qu'une révision des critères d’évaluation des fusions sera mise en place dès cette année.