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ConocoPhillips lance une restructuration stratégique pour préserver sa compétitivité




Jeudi 4 Septembre 2025


Le 3 septembre 2025, ConocoPhillips a dévoilé un plan de restructuration global visant à réduire ses effectifs de 2 600 à 3 250 postes sur un total de 13 000 salariés. Selon Reuters et AP News, la décision répond à un impératif de performance alors que le groupe subit un recul de ses résultats financiers et une pression accrue sur ses marges.



ConocoPhillips : Une logique de compétitivité face aux pressions du marché

ConocoPhillips lance une restructuration stratégique pour préserver sa compétitivité

Pour ConocoPhillips, la question est désormais celle de l’adaptation. Le coût moyen de production est passé de 11 $ le baril en 2021 à 13 $ en 2025, d’après Chron. Cette hausse, conjuguée à une baisse de 12,5 % des prix du brut depuis le début de l’année, fragilise l’équilibre financier de l’entreprise. Ryan Lance, directeur général du groupe, a justifié cette réorganisation en expliquant : « En simplifiant notre organisation et en réduisant certaines tâches, nous aurons besoin de moins de postes ».

Cette stratégie s’accompagne de cessions ciblées, notamment la vente d’actifs dans le bassin Anadarko pour 1,3 milliard $, selon AP News. L’idée est claire : réduire l’exposition aux actifs à moindre rendement et réallouer les ressources vers des opérations plus rentables.

Le programme « Competitive Edge » : une transformation pilotée par le conseil

La restructuration s’inscrit dans un plan baptisé « Competitive Edge », élaboré avec le cabinet Boston Consulting Group et conçu pour se déployer jusqu’en 2026. Il vise à redéfinir les structures internes et à identifier des leviers d’efficacité estimés à plus d’un milliard $ d’économies. Selon un porte-parole de l’entreprise relayé par Reuters : « Nous cherchons toujours à être plus efficaces avec les ressources dont nous disposons ». Au-delà de la réduction d’effectifs, le groupe prévoit une refonte de son management dès la mi-septembre afin de favoriser les circuits décisionnels plus courts et une allocation de capital plus rigoureuse. Elle s’ajoute aux synergies attendues de l’acquisition de Marathon, évaluées à environ un milliard $ selon le Financial Times.

Les premiers signaux financiers confirment la nécessité de cette stratégie. Le bénéfice net du deuxième trimestre s’est établi à 1,97 milliard $, contre 2,33 milliards $ un an plus tôt, selon AP News. L’annonce des licenciements a néanmoins entraîné une baisse immédiate du titre de 4,3 %, ramenant le cours sous les 95 $, en recul de près de 14 % sur un an.


 

François Lapierre




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