Carnets du Business


           

« Construction neuve en danger » : inquiétudes sur la pénurie des matériaux de chantiers




Mardi 6 Avril 2021


Malgré les baisses du nombre de chantiers de logements neufs de nombreux signaux rapportent un risque de pénurie importants des matériaux les plus élémentaires. Les stocks épuisés lors des premiers confinements n’ont pas pu être reconstitués dans un contexte d’approvisionnement en flux tendu.



Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
Le phénomène de baisse du marché du neuf coïncide avec une situation paradoxale de risque de pénurie de matériaux de chantiers. Sans que les deux phénomènes soient liés, ils participent à inquiéter un secteur plutôt épargné par les crises. « Lors d’une conférence de presse, mardi 23 mars, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), Olivier Salleron, alertait sur « la construction neuve en danger », estimant que, « sans relance puissante, 2021 [risquait] de s’achever sur moins de 300 000 logements construits [contre plus de 400 000 pour les années 2015 et 2016], alors que les besoins des Français sont énormes ». Les chiffres de la construction, publiés mardi 30 mars par le ministère de la cohésion des territoires, le corroborent, qui font état d’une chute de 12,4 % du nombre de permis de construire accordés et de 7,1 % des mises en chantier entre décembre 2020 et février 2021 par rapport aux trois mois précédents » explique Le Monde.

Ici comme dans d’autres domaines, les filières françaises ressentent leur extrême vulnérabilité à cause de leur dépendance vis-à-vis de producteurs étrangers. Acier, bois, verre, isolant, peintures plâtre et ciment sont concernés avec des effets immédiats sur les prix. « Depuis décembre 2020, le coût de l’acier s’apprécie de 15 % à 20 % chaque mois : « Nous avons l’habitude des fluctuations [de son] cours, mais pas à ce point, confirme Franck Bernigaud, président de la Fédération des distributeurs de matériaux de construction (FDMC). Sur ce marché mondial, les demandes chinoise et américaine soutiennent les cours, et les aciéries qui ont stoppé leur activité pendant la crise du Covid-19 n’avaient pas anticipé cette vigoureuse reprise. La pénurie est telle que les industriels imposent des quotas que nous devons faire supporter à nos clients » » relaye le quotidien.

Joseph Martin




Recherche

Rejoignez-nous
Twitter
Rss
Facebook










2ème édition, revue et augmentée