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Croissance : +0,5 % de progression du PIB français au troisième trimestre 2025




Jeudi 30 Octobre 2025


Le produit intérieur brut de la France affiche une hausse de +0,5 % au troisième trimestre 2025, d’après la première estimation de Insee, révélant un regain d’activité orienté à l’export, tandis que la demande intérieure demeure freinée.



Bilan macroéconomique pour les entreprises

Au troisième trimestre 2025, la croissance du PIB français s’est établie à 0,5 %, après une progression de 0,3 % au trimestre précédent. L’Insee souligne que la demande intérieure finale, hors variations de stocks, a contribué pour 0,3 point à la croissance, contre 0,2 point lors du trimestre précédent. Ce redressement modéré traduit un léger renforcement de la demande interne, sans pour autant signaler un véritable redémarrage de la consommation.

La formation brute de capital fixe, indicateur de l’investissement, a progressé de 0,4 % après une stagnation au printemps. Cette hausse témoigne d’une reprise progressive de l’investissement productif, notamment dans l’industrie et les services marchands. En revanche, la consommation des ménages reste quasiment stable, en hausse limitée de 0,1 %. Les foyers français demeurent prudents, freinés par un contexte budgétaire contraint et une inflation encore supérieure à la moyenne d’avant-crise. Pour les entreprises, ce climat reflète une amélioration du climat des affaires, mais aussi une demande interne encore insuffisante pour tirer pleinement la production.

Exportations en hausse, stocks en repli

Le moteur principal de la croissance au troisième trimestre provient du commerce extérieur. Les exportations ont progressé de 2,2 %, tandis que les importations ont reculé de 0,4 %. La contribution du commerce extérieur au PIB atteint ainsi +0,9 point, après avoir été négative (–0,4 point) au trimestre précédent. Ce basculement s’explique en partie par le dynamisme des livraisons dans les secteurs aéronautique, pharmaceutique et agroalimentaire, qui ont soutenu les ventes françaises à l’étranger.

À l’inverse, les variations de stocks ont pesé sur la croissance, amputant le PIB de 0,6 point sur la période. Ce recul traduit un ajustement prudent des entreprises face à la demande, après plusieurs trimestres de reconstitution de leurs stocks. L’ensemble de ces données met en évidence un équilibre économique encore fragile : la croissance repose sur des facteurs extérieurs plus que sur la vigueur du marché intérieur. Pour le tissu productif, cette configuration confirme une économie capable de rebondir à l’international, mais toujours dépendante des cycles d’investissement et d’échanges mondiaux.

Adélaïde Motte

Dans cet article : croissance, france



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