Les exportations en chute libre sous l’effet des droits de douane américains
Les tensions commerciales avec Washington expliquent en grande partie ce retournement. Selon Reuters, les exportations de biens allemands ont reculé de 0,6 % entre avril et juin. En parallèle, le Wall Street Journal rapporte que les expéditions vers les États-Unis ont chuté de 2,1 % en juin 2025, atteignant leur plus bas niveau depuis février 2022.
La situation découle directement de l’entrée en vigueur, en avril, d’un tarif douanier de 10 % sur certains produits européens. Comme l’a rappelé l’agence AP, de nombreuses entreprises allemandes avaient anticipé cette mesure en accélérant leurs ventes au premier trimestre. Ce phénomène explique en partie le rebond de +0,4 % enregistré début 2025, mais le second trimestre a vu l’effet inverse : un repli marqué des commandes et des débouchés extérieurs.
La situation découle directement de l’entrée en vigueur, en avril, d’un tarif douanier de 10 % sur certains produits européens. Comme l’a rappelé l’agence AP, de nombreuses entreprises allemandes avaient anticipé cette mesure en accélérant leurs ventes au premier trimestre. Ce phénomène explique en partie le rebond de +0,4 % enregistré début 2025, mais le second trimestre a vu l’effet inverse : un repli marqué des commandes et des débouchés extérieurs.
Industrie et investissements : des piliers affaiblis
L’industrie allemande reste au cœur de la tempête. Destatis a indiqué que la production industrielle avait reculé de 0,3 % au deuxième trimestre, confirmant une tendance négative déjà visible lors de la contraction de –0,2 % au T4 2024.
Les investissements, eux aussi, se contractent. Selon les données officielles, les dépenses en équipements ont chuté de 1,9 %, tandis que la construction s’est réduite de 2,1 %. Malgré un premier trimestre plus favorable, où les entreprises avaient profité d’une embellie temporaire, l’incertitude commerciale et énergétique a vite pesé sur les décisions d’investissement.
Les investissements, eux aussi, se contractent. Selon les données officielles, les dépenses en équipements ont chuté de 1,9 %, tandis que la construction s’est réduite de 2,1 %. Malgré un premier trimestre plus favorable, où les entreprises avaient profité d’une embellie temporaire, l’incertitude commerciale et énergétique a vite pesé sur les décisions d’investissement.
Consommation et services : un soutien insuffisant
La consommation privée n’a pas suffi à inverser la tendance. Destatis indique une progression modeste de 0,3 %. En dépit d’une inflation moins forte qu’en 2024, le pouvoir d’achat reste contraint par la prudence des ménages. Les services apparaissent comme un rare moteur de croissance avec une progression de 1,4 %, ce qui confirme le contraste avec l’industrie. Cette dynamique, bien que positive, ne parvient pas à compenser la faiblesse persistante de la demande intérieure et la contraction de la production manufacturière.
Ce nouveau recul illustre une récession durable. Destatis a révisé à la baisse les performances passées, avec –0,7 % en 2023 et –0,5 % en 2024, confirmant que l’économie allemande a connu six trimestres de recul sur dix. Le cycle récent est révélateur : –0,2 % au T4 2024, suivi d’un rebond artificiel de +0,4 % au T1 2025, avant la rechute de –0,3 % au T2 2025.
Face à cette spirale, Berlin a présenté un plan massif de plus de 500 milliards pour moderniser les infrastructures et soutenir la transition industrielle. Toutefois, ces investissements ne produiront des effets tangibles qu’à partir de 2026. À court terme, l’Allemagne reste piégée entre la pression douanière américaine, la faiblesse de sa demande interne et les rigidités structurelles de son modèle économique.
Ce nouveau recul illustre une récession durable. Destatis a révisé à la baisse les performances passées, avec –0,7 % en 2023 et –0,5 % en 2024, confirmant que l’économie allemande a connu six trimestres de recul sur dix. Le cycle récent est révélateur : –0,2 % au T4 2024, suivi d’un rebond artificiel de +0,4 % au T1 2025, avant la rechute de –0,3 % au T2 2025.
Face à cette spirale, Berlin a présenté un plan massif de plus de 500 milliards pour moderniser les infrastructures et soutenir la transition industrielle. Toutefois, ces investissements ne produiront des effets tangibles qu’à partir de 2026. À court terme, l’Allemagne reste piégée entre la pression douanière américaine, la faiblesse de sa demande interne et les rigidités structurelles de son modèle économique.