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Darty décide de tenir tête à la Fnac




Mardi 27 Octobre 2015


Le groupe britannique a demandé à son concurrent et potentiel acheteur d’améliorer son offre et notamment d’inclure une part de cash. Le délai de réflexion a ainsi été repoussé au 11 novembre, délai avant lequel le groupe français devra avancer une offre ou renoncer.



Darty décide de tenir tête à la Fnac
Darty n’a besoin de personne. C’est en somme le message que le groupe britannique a fait passer à son concurrent français. En réponse à l’offre de la Fnac qui proposait un rachat sous forme d’actions pour 533 millions de livres, le réseau de magasins d’électroménagers a affirmé que la proposition serait envisageable pour une proposition plus généreuse qui inclurait notamment du cash.

« Dès l'annonce de l'opération, des analystes regrettaient cette absence de part en numéraire. Et avec 257 millions d'euros de trésorerie nette fin juin, la Fnac a les moyens de faire un geste. Mais en plein redressement, le groupe ne veut pas non plus fragiliser sa structure financière » analyse le site spécialisé Agefi.fr.
 

Le groupe français pensait arriver à ses fins un peu facilement en proposant une opération qui est nettement à son avantage par rapport à son concurrent. En mettant en avant les économies que l’opération pourrait permettre, 85 millions d’euros comme conséquence des synergies, la direction de la Fnac s’attendait certainement à ce que Darty calcule de son côté ses intérêts.

La proposition de rachat « sur la base de 1 action Fnac pour 39 actions Darty, valorisant l'action Darty 101 pence. Hier l'action Darty cédait 2% à 98 pence, prenant 1,5% depuis le 30 septembre, tandis que le cours de la Fnac a gagné 17% depuis cette date. Autrement dit la parité actuelle ressort à 1 action Fnac pour 44 actions Darty, améliorant la situation des actionnaires du groupe britannique » continue Agefi.fr. De quoi faire hésiter Darty qui est en position de refuser tant que la proposition n’est pas plus avantageuse.

La plus grande inconnue demeure sur la posture que va prendre la Fnac. En mettant de son côté les actionnaires du britannique Knight Vinke AM (14,34%) et DNCA Finance (6,6%), le français a laissé entrevoir une volonté de fer et pourrait bien choisir d’agir de manière hostile.
 
 

Joseph Martin




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