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Dette : la Cour des comptes prône une baisse des effectifs dans la fonction publique




Mercredi 18 Juin 2014


Le 17 juin 2014, la Cour des comptes a émis de sérieux doutes sur les espoirs du gouvernement à atteindre son objectif de 3,8% de déficit fin 2014. Dans son rapport annuel, elle avance plutôt le chiffre de 4%, qui rendrait ainsi impossible les 3% espérés l'an prochain. De ce fait, le Premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, propose de réduire le nombre de fonctionnaires.



(Wikimedia)
(Wikimedia)
La Cour des comptes a rendu public le 17 juin 2014 son rapport annuel sur la situation du pays et les perspectives des finances publiques. Elle prévoit que le déficit public de la France risque de baisser moins qu’espéré et d'atteindre 4% du produit intérieur brut fin 2014, voire davantage si la croissance économique est inférieure au 1% sur lequel mise le gouvernement. Pour rappel, le gouvernement avait prévu de ramener le déficit à 3,8% à la fin de l'année, après 4,3% fin 2013, ou 4,2% selon la récente réévaluation du PBI par l'Insee. Pour le Premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, « l'objectif de déficit pour 2014, déjà révisé à la hausse en mai, risque d'être dépassé ».

En outre, la Cour des comptes estime que des risques pèsent sur l’engagement du gouvernement vis-à-vis de ses partenaires européens de ramener le déficit à 3% du PIB fin 2015. Elle stipule que l'objectif d'économies pour l’année 2015 s’avère très ambitieux et que, sur les 50 milliards d'euros d'économies prévus par le gouvernement entre 2015 et 2017, 30 milliards sont encore peu documentées et certaines d’entre elles incertaines. La Cour souligne en effet que certaines relèvent d'institutions dont l'Etat ne maîtrise pas les dépenses, telles que les collectivités territoriales ou l'assurance chômage.

Ainsi, la Cour a listé un certain nombre de mesures structurelles d’économies à engager. Elle propose d'agir notamment sur la masse salariale publique, qui représente 23% des dépenses publiques, les dépenses d'assurance maladie et celles des collectivités territoriales. Concernant la masse salariale, elle préconise ainsi le « non remplacement d’un départ à la retraite sur trois ». La Cour estime en effet que « la baisse des effectifs, en complément des efforts sur les rémunérations, constitue un levier porteur d'économies importantes » et qu' « une hausse de la durée effective du travail dans les administrations pourrait permettre de diminuer les effectifs sans réduire la quantité et la qualité des services ».
 





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