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Droit du travail : Le syndicat Force Ouvrière condamné aux prud’hommes




Lundi 19 Novembre 2018


Les bourdes et mauvaises publicités s’accumulent pour le syndicat Force ouvrière. Après le fichage de ses adhérents c’est désormais une condamnation à 100 000 euros pour non-respect du droit du travail. Le syndicat a en effet imposé le statut d’autoentrepreneur à un militant.



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Pourquoi ferions-nous ce que FO dit et ne fait visiblement pas du tout ? La relation entre la direction et les syndicats n’est pas toujours évidente mais elle le sera encore moins pour Force ouvrière. Depuis quelques semaines, les déboires s’accumulent pour cette organisation qui ne fait parler d’elle que pour des pratiques de management inacceptables. Pour s’en faire une idée précise il suffit d’imaginer qu’un patron du CAC 40 ou d’une organisation quelconque prennent les mêmes décisions : fichage des salariés, placardisation des cadres dont la fidélité n’est pas certaine et condamnation aux prudhommes.
 
Ce dernier point vient d’être relevé par Le Parisien-Aujourd’hui en France. « C’est une nouvelle affaire qui tombe mal avant l’élection mercredi du successeur de Pascal Pavageau… Selon nos informations, FO a été condamné le 16 novembre par le tribunal des prud’hommes de Longjumeau (Essonne) pour non-respect du droit du travail. Le syndicat avait déjà eu affaire à la justice en 2001, notamment pour des heures supplémentaires et des congés non payés. Plusieurs chauffeurs de Marc Blondel, le charismatique patron de FO entre 1989 et 2004, avaient porté plainte contre la confédération pour « non-respect de la législation sociale » et le syndicat avait dû payer les heures dues » écrit le quotidien.
 
Le syndicat vient cette fois d’être condamné à verser 100 000 euros au salarié floué. « En 2003, j’étais détaché par mon syndicat, le SGPolice-FO, au CFMS en tant que salarié. En 2006, FO m’a demandé de prendre ma retraite pour que mon syndicat d’origine récupère mon détachement tout en continuant à travailler au CFMS. En compensation, la confédération me payait en liquide près de 600 € par mois pour qu’avec ma pension je n’y perde pas par rapport à mon ancien salaire. Et je faisais le même nombre d’heures qu’un salarié » raconte le salarié au quotidien. En 2008, le syndicat lui demande – ainsi qu’à plusieurs autres - de se déclarer autoentrepreneur alors même que l’organisation dénonce ce statut. Début 2017, il est exclu après un accident de travail.

Joseph Martin




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