Carnets du Business


           

Ecoute et dialogue, ou les nouveaux facteurs clés de succès pour les entreprises de l’économie de l’information




Lundi 10 Septembre 2012


La crise est un révélateur. Par ces temps difficiles, certaines entreprises parviennent malgré tout à rester performantes. Elles gardent la tête hors de l’eau tout en parvenant à se ménager quelques ressources afin de prendre quelques initiatives, occasionnelles, certes, mais bien réelles. En dépit du ralentissement de leur rythme d’activité, ces entreprises résistent et continuent d’avancer. Leur secret semble résider dans leur capacité à appréhender la création de valeur.



Ecoute et dialogue, ou les nouveaux facteurs clés de succès pour les entreprises de l’économie de l’information
Au sortir du XXe siècle, le contexte dans lequel évoluent les entreprises du monde entier a énormément changé. C’est au début des années 2000 en effet que le monde a connu l’avènement d’internet, la crise financière, la crise environnementale ou encore l’arrivée d’une nouvelle génération sur le marché de l’emploi. Depuis lors, il n’a plus été possible de faire des affaires de la même façon : c’est que ces faits, que l’on peut qualifier d’historiques, ont remis en question certaines façons de faire du business et en ont inauguré de nouvelles.
 
L’échange incessant d’information est particulièrement représentatif de ce phénomène, car il a fait évoluer les standards des affaires ces dernières années, tant sur le fond que sur la forme. Il a en effet ébranlé les ressorts mêmes du leadership des entreprises sur leurs marchés. Celles-ci tiraient autrefois leur statut de meneur d’une compétence ou d’un avantage commercial spécifique qu’elles parvenaient à créer ou à faire reconnaître : c’est l’avantage compétitif. Aujourd’hui et en dépit des législations sur la protection intellectuelle, ce type d’avantage est toujours plus difficile à conserver. La logique « winner takes all » semble d’ailleurs aujourd’hui si lointaine que de nombreuses entreprises parmi les plus performantes ont fait le choix de l’ouverture. Privilégiant l’open source et le contenu libre d’accès et domestiquant les flux d’information, ces entreprises se servent d’un levier d’innovation original pour atteindre le succès.
 
L’avènement des outils de la communication a par ailleurs fait évoluer la façon même d’échanger, or il s’agit là d’une notion fondamentale en matière de commerce. Les échanges sont désormais marqués par une tendance au décloisonnement et l’humanisation. Plus directs que jamais, les relations et les échanges de particulier à particulier explosent et s’imposent dans l’esprit des consommateurs comme de nouveaux standards. Les entreprises les plus dynamiques de ce premier quart de XXIe ont intégré cette leçon et cherché à adapter leurs modes de fonctionnement en conséquence en faisant évoluer leur offre commerciale, en adaptant leurs outils marketing, en étendant la liste des rôles dévolus au client en tant que stakeholder.
 
Quelques entrepreneurs malins ont d’ailleurs compris tout l’intérêt du community management dans cette nouvelle configuration des rapports humains et commerciaux. Dans un monde où la concurrence est exacerbée par la libre circulation de l’information et les échanges directs entre les personnes, une entreprise trouve une justification majeure de son existence dans sa capacité à galvaniser et animer autour d’elle un réseau d’individus et en servant de support à leurs relations sociales.
 
Loin d’être un mythe, l’économie de l’information s’est imposée comme une nouvelle forme de compétition économique. Les succès d’une entreprise comme Google en matière de de traitement de données, d’Apple dans le domaine du community management, Facebook en termes d’ouverture et de gratuité ne le montrent que trop bien : la réussite d’un projet entrepreneurial dépend d’une capacité à se servir subtilement de l’information pour capter l’innovation et susciter l’adhésion du marché. Au XXIe siècle, l’entreprise apparaît ainsi moins comme une simple boite noire, mais plus comme un émetteur récepteur constamment branché sur son environnement.





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