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En six ans, les escroqueries bancaires ont doublé




Jeudi 17 Mai 2018


D’après une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONRP), le nombre d’escroqueries bancaires a doublé entre 2011 et 2017. L’internet et la dématérialisation semblent être indirectement responsables de cette situation.



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Arnaqués sans le savoir. Une situation qui arrive de plus en plus à des ménages et particuliers qui sont piégés par internet et ne découvre qu’ils sont victimes qu’en consultant leurs relevés bancaires papiers. L’étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) sur la période 2011/2017 montre qu’il s’agit d’un véritable phénomène. En six ans, les escroqueries ont doublé et le montant des préjudices explose. « En effet, entre 2014 et 2016, "7 ménages sur 10 déclarent avoir été victimes d'un seul débit frauduleux sur leur compte au cours de l'année précédant l'enquête. Un peu moins d'un tiers déclare avoir subi plusieurs débits frauduleux", explique l'ONDRP.  Pour la seule année 2016, 1,2 million de ménages ont été victimes "d'un retrait frauduleux sur leur compte bancaire." L'organisme constate que : "Le nombre de ménages victimes a plus que doublé en l'espace de six ans, 500.000 ménages déclaraient avoir subi au moins une escroquerie sur leur compte bancaire en 2010." Le nombre de victimes n'est pas le seul a augmenté, le montant des préjudices est aussi concerné » rapporte le magazine Challenges.
 
Alors que ce phénomène s’explique en grande partie par la dématérialisation des services bancaires et la crédulité de ceux qui ne maitrisent pas les nouveaux outils, c’est vers les banques que les regards se tournent. Alors que le nombre d’escroqueries augmentent, seuls 29% des personnes interrogées ont été prévenues par leur établissement. On attend pourtant que ces dernières fassent beaucoup plus en termes de prévention et d’accompagnement dans le passage au digital.
 
Quand aux types d’escroqueries, les travaux de l’institut sont aussi éclairants. « Les débits frauduleux ont servi à réaliser des achats pour 68% des victimes concernées en 2016. "Pour plus d'un ménage sur deux, l'achat a été effectué en ligne (58%) tandis que 10% ont eu lieu dans un commerce traditionnel", relève l'enquête. De plus, l'argent dérobé part remplir les poches des sites étrangers : "La part des achats effectués à partir d'un site étranger augmente, passant de 16% en 2014 à 21% en 2015 pour atteindre 24% en 2016", explique l'ONDRP. Mais une bonne nouvelle surgit dans ce rapport, "les escroqueries consécutives à un retrait effectué à partir d'un distributeur piraté sont, en proportion, de moins en moins nombreuses", indique l'enquête » rapporte Challenges.

Capucine Davignon

Dans cet article : banques, Challenges, escroquerie, ONRP



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