La stratégie de Google : convertir Gemini en nouvelle plateforme média
Le projet de Google repose sur une logique évidente : les assistants d’intelligence artificielle deviennent le point d’entrée principal vers l’information. Pour une entreprise bâtie sur la publicité, capter ce nouvel espace est stratégique.
Selon Adweek, Google a déjà informé « au moins deux clients publicitaires » qu’il préparait des formats de publicité destinés à Gemini, avec un déploiement envisagé pour 2026, même si aucun prototype ni modèle tarifaire n’a encore été présenté. Cette annonce, partielle mais significative, révèle une feuille de route interne où l’IA conversationnelle devient un relais de croissance du marché publicitaire.
Google distingue par ailleurs ce futur dispositif des annonces déjà visibles dans “AI Mode”, son expérience de recherche enrichie à l’IA disponible depuis mars 2025. Ainsi, l’entreprise ne souhaite pas simplement ajouter de la publicité à un outil existant : elle érige Gemini comme une surface publicitaire à part entière, similaire à ce que sont aujourd’hui Google Search et YouTube.
D’un point de vue stratégique, transformer Gemini en média est cohérent avec les tendances du marché. Les IA conversationnelles captent non seulement du temps d’usage, mais aussi des intentions explicites : questions, projets, besoins. Autrement dit, un territoire publicitaire extrêmement précieux, puisque situé en amont des décisions.
Cependant, cette trajectoire reste officiellement tempérée par Google. Dan Taylor, vice-président Global Ads, a ainsi déclaré publiquement que « il n’y a pas de pubs dans l’application Gemini et il n’y a pas de plan actuel pour changer cela », relaye Search Engine Land. Mais cette communication contredit les échanges rapportés par les annonceurs : signe que Google manœuvre avec prudence, probablement pour éviter d’altérer l’image de son IA avant l’heure.
Selon Adweek, Google a déjà informé « au moins deux clients publicitaires » qu’il préparait des formats de publicité destinés à Gemini, avec un déploiement envisagé pour 2026, même si aucun prototype ni modèle tarifaire n’a encore été présenté. Cette annonce, partielle mais significative, révèle une feuille de route interne où l’IA conversationnelle devient un relais de croissance du marché publicitaire.
Google distingue par ailleurs ce futur dispositif des annonces déjà visibles dans “AI Mode”, son expérience de recherche enrichie à l’IA disponible depuis mars 2025. Ainsi, l’entreprise ne souhaite pas simplement ajouter de la publicité à un outil existant : elle érige Gemini comme une surface publicitaire à part entière, similaire à ce que sont aujourd’hui Google Search et YouTube.
D’un point de vue stratégique, transformer Gemini en média est cohérent avec les tendances du marché. Les IA conversationnelles captent non seulement du temps d’usage, mais aussi des intentions explicites : questions, projets, besoins. Autrement dit, un territoire publicitaire extrêmement précieux, puisque situé en amont des décisions.
Cependant, cette trajectoire reste officiellement tempérée par Google. Dan Taylor, vice-président Global Ads, a ainsi déclaré publiquement que « il n’y a pas de pubs dans l’application Gemini et il n’y a pas de plan actuel pour changer cela », relaye Search Engine Land. Mais cette communication contredit les échanges rapportés par les annonceurs : signe que Google manœuvre avec prudence, probablement pour éviter d’altérer l’image de son IA avant l’heure.
Pourquoi cette évolution est la suite logique pour les IA grand public
L’intégration de publicité dans Gemini n’est pas un simple choix opportuniste : elle correspond à l’évolution naturelle des assistants IA de grande consommation, pour trois raisons majeures.
Une nécessité économique : les IA coûtent cher. Former, maintenir et exécuter des modèles de la taille de Gemini représente des coûts colossaux : compute, GPU, bande passante, supervision. Pour soutenir des centaines de millions d’utilisateurs, un modèle gratuit doit être financé. Google a déjà montré son intention de rentabiliser Gemini par des abonnements premium. L’ajout de publicité représente l’autre pilier : celui qui permet un modèle freemium durable, basé sur l’attention plutôt que la contribution directe de l’utilisateur.
Une cohérence historique : Google est avant tout une entreprise publicitaire. Depuis vingt ans, Google convertit toute interface utilisée massivement en plateforme publicitaire : GoogleAds pour monétiser Google Search, les publicités devenues omniprésentes sur Youtube (et qui permettent à Google de vendre son abonnement Premium) mais aussi dans Maps via les Local Search Ads. Gemini suit la même trajectoire. Pour Google, laisser les IA conversationnelles échapper au modèle publicitaire serait abandonner un marché qui pourrait dépasser, à terme, celui du moteur de recherche. Les assistants IA deviennent le futur navigateur du web : ne pas les monétiser reviendrait à renoncer à la nature même du géant.
Un enjeu stratégique global : les IA définissent le futur du web. Les assistants IA sont en train de remplacer : les moteurs de recherche, les sites web intermédiaires, les comparateurs, et une partie des interfaces applicatives. Dans ce contexte, la publicité devient inévitable car elle suit toujours l’attention humaine. Là où les utilisateurs dialoguent, explorent, achètent, les marques veulent apparaître.
Google anticipe donc une bascule : l’IA n’est pas seulement un outil, mais une interface totale, multimodale, continue, dont la valeur réside autant dans l’usage que dans la capacité à proposer des contenus sponsorisés. De plus, contrairement aux moteurs de recherche classiques, une IA comprend l’intention, le contexte, les contraintes de l’utilisateur, et parfois son historique. Pour les annonceurs, c’est une révolution : la publicité devient ultra-pertinente, car alignée sur la conversation elle-même. C’est le rêve de toute plateforme publicitaire.
Une nécessité économique : les IA coûtent cher. Former, maintenir et exécuter des modèles de la taille de Gemini représente des coûts colossaux : compute, GPU, bande passante, supervision. Pour soutenir des centaines de millions d’utilisateurs, un modèle gratuit doit être financé. Google a déjà montré son intention de rentabiliser Gemini par des abonnements premium. L’ajout de publicité représente l’autre pilier : celui qui permet un modèle freemium durable, basé sur l’attention plutôt que la contribution directe de l’utilisateur.
Une cohérence historique : Google est avant tout une entreprise publicitaire. Depuis vingt ans, Google convertit toute interface utilisée massivement en plateforme publicitaire : GoogleAds pour monétiser Google Search, les publicités devenues omniprésentes sur Youtube (et qui permettent à Google de vendre son abonnement Premium) mais aussi dans Maps via les Local Search Ads. Gemini suit la même trajectoire. Pour Google, laisser les IA conversationnelles échapper au modèle publicitaire serait abandonner un marché qui pourrait dépasser, à terme, celui du moteur de recherche. Les assistants IA deviennent le futur navigateur du web : ne pas les monétiser reviendrait à renoncer à la nature même du géant.
Un enjeu stratégique global : les IA définissent le futur du web. Les assistants IA sont en train de remplacer : les moteurs de recherche, les sites web intermédiaires, les comparateurs, et une partie des interfaces applicatives. Dans ce contexte, la publicité devient inévitable car elle suit toujours l’attention humaine. Là où les utilisateurs dialoguent, explorent, achètent, les marques veulent apparaître.
Google anticipe donc une bascule : l’IA n’est pas seulement un outil, mais une interface totale, multimodale, continue, dont la valeur réside autant dans l’usage que dans la capacité à proposer des contenus sponsorisés. De plus, contrairement aux moteurs de recherche classiques, une IA comprend l’intention, le contexte, les contraintes de l’utilisateur, et parfois son historique. Pour les annonceurs, c’est une révolution : la publicité devient ultra-pertinente, car alignée sur la conversation elle-même. C’est le rêve de toute plateforme publicitaire.

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