Pourquoi l’Inde regarde encore vers le Rafale
Le contexte est simple : l’opération Sindoor a rappelé que l’Indian Air Force manque d’avions modernes. Des escadrilles vieillissantes, des flottes clairsemées… et une aviation qui a besoin de se renforcer vite. Résultat : New Delhi envisage un nouvel achat massif de Rafale.
Ce choix n’est pas anodin. Le Rafale a déjà été testé en Inde, intégré dans les forces, et son efficacité est reconnue. Mais comme le souligne Capital, certains à New Delhi ont fait circuler l’idée de « retours mitigés » après les frappes de mai. Mais dans les faits, l’armée de l’air indienne a maintenu sa confiance.
Sur le papier, l’Inde devait passer par un appel d’offres international : Boeing, Lockheed Martin, Saab, Airbus… tout le monde devait concourir. C’est le fameux programme MRFA (Multi-Role Fighter Aircraft). Mais ce genre de procédure prend des années. Et l’IAF n’a pas ce temps devant elle.
Un marché colossal pour Dassault
C’est pourquoi elle pousse pour une négociation directe avec la France. Comme le rappelle BFMTV, l’armée indienne « plaide pour un accord gouvernement à gouvernement » afin d’aller vite. Si c’est validé politiquement, Dassault serait alors en pole position sans concurrence étrangère.
Dans l’histoire de l’aviation de combat, ce type de contrat est rare. On parle de 114 avions de chasse potentiels, soit six escadrilles complètes. Un chiffre qui ferait tourner n’importe quel industriel. Les Échos rappellent que la commande indienne de 2016 (36 Rafale) avait représenté près de 8 milliards d’euros.
Alors imaginez : trois fois plus d’appareils !. De quoi conforter sa place sur le marché mondial de l’armement, dans un contexte où la concurrence américaine reste féroce.