Les constructeurs européens pris en étau par les normes CO2
En 2025, l’industrie automobile européenne devra respecter des normes strictes de réduction des émissions de CO2. Les véhicules ne devront pas dépasser 81 grammes de CO2 par kilomètre, sous peine de lourdes amendes. Chaque gramme excédentaire coûtera 95 euros par véhicule, ce qui pourrait représenter jusqu’à 15 milliards d’euros pour les constructeurs. Ces sanctions, dénoncent les ministres, fragilisent un secteur déjà en difficulté. « Nos constructeurs ne sont en rien responsables de la baisse de la demande en véhicules électriques », rappellent-ils dans leur tribune.
Les constructeurs européens en effet peinent à vendre leurs véhicules électriques, faute d'un certain désintérêt des consommateurs européens, et du manque d'aides publiques à l'achat européen. Ils se retrouvent ainsi confronté à un dilemme qui restera insolvable tant que l'UE maintiendra sa réglementation actuelle : acheter des crédits d’émission à des acteurs étrangers comme Tesla ou réduire volontairement la production de véhicules thermiques. Une situation qui « n’apporte rien à notre combat commun contre le dérèglement climatique », soulignent les ministres.
Les constructeurs européens en effet peinent à vendre leurs véhicules électriques, faute d'un certain désintérêt des consommateurs européens, et du manque d'aides publiques à l'achat européen. Ils se retrouvent ainsi confronté à un dilemme qui restera insolvable tant que l'UE maintiendra sa réglementation actuelle : acheter des crédits d’émission à des acteurs étrangers comme Tesla ou réduire volontairement la production de véhicules thermiques. Une situation qui « n’apporte rien à notre combat commun contre le dérèglement climatique », soulignent les ministres.
Pour une réglementation plus flexible
Face à cette crise, les ministres exhortent Ursula von der Leyen à revoir la stratégie européenne. Si ces derniers saluent néanmoins l’initiative de la présidente de la Commission européenne d’ouvrir un dialogue stratégique, ils tirent la sonnette d'alarme : « Ce dialogue ne peut être serein et productif tant que les constructeurs font face au dilemme impossible de renforcer leurs concurrents ou d’affaiblir leurs fournisseurs. »
Marc Ferracci (Industrie), Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique) et Benjamin Haddad (Affaires européennes) plaident de fait pour une réglementation plus flexible, adaptée aux réalités économiques du marché automobile, tout en insistant sur l'importance d’« investir massivement dans l’électrique, [ce qui] est nécessaire pour atteindre nos engagements climatiques. » Mais cela, ajoutent-ils, nécessite « des marges de manœuvre, pas des subventions à nos concurrents. » Ils proposent en ce sens que l'Union européenne « lisse les objectifs CO2 sur plusieurs années » pour permettre aux constructeurs de s’ajuster sans sacrifier leur compétitivité.
Marc Ferracci (Industrie), Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique) et Benjamin Haddad (Affaires européennes) plaident de fait pour une réglementation plus flexible, adaptée aux réalités économiques du marché automobile, tout en insistant sur l'importance d’« investir massivement dans l’électrique, [ce qui] est nécessaire pour atteindre nos engagements climatiques. » Mais cela, ajoutent-ils, nécessite « des marges de manœuvre, pas des subventions à nos concurrents. » Ils proposent en ce sens que l'Union européenne « lisse les objectifs CO2 sur plusieurs années » pour permettre aux constructeurs de s’ajuster sans sacrifier leur compétitivité.