Une confiance industrielle en recul malgré les signaux positifs du marché
Le nouvel Observatoire Arts et Métiers–Ifop dresse un constat sévère : seuls 16 % des ingénieurs estiment la réindustrialisation « en bonne voie », soit moitié moins que les Français (32 %). Les données du baromètre industriel de la Direction générale des entreprises confirment cette prudence : le solde net d’ouvertures et d’extensions de sites industriels tombe à +9 au premier semestre 2025, contre +48 au semestre précédent. Malgré les efforts affichés, la production manufacturière ne retrouve pas son niveau de 2019 selon Arts et Métiers. Cette dynamique modérée contraste avec l’image d’un pays engagé dans un rebond productif massif. Les ingénieurs, en première ligne, observent au contraire une industrie fragilisée par un environnement politique instable, cité par 47 % d’entre eux comme frein principal.
En parallèle, les fondamentaux industriels restent solides, ce qui rend leur vigilance d’autant plus stratégique pour les décideurs économiques. L’industrie française pèse encore 14,9 % du PIB, rassemble 3,2 millions de salariés et a créé plus de 125 000 emplois entre 2017 et 2023, selon CCI France et l’Insee. La demande reste également forte : 260 000 postes étaient ouverts en 2024, dont 60 % difficiles à pourvoir. Pourtant, l’attractivité du secteur chute : le Net Promoter Score plonge à –58 dans la population générale, son plus bas niveau depuis quinze ans. Même si 83 % des Français considèrent l’industrie comme une fierté territoriale, cette confiance symbolique ne suffit pas à compenser les difficultés opérationnelles constatées sur le terrain.
En parallèle, les fondamentaux industriels restent solides, ce qui rend leur vigilance d’autant plus stratégique pour les décideurs économiques. L’industrie française pèse encore 14,9 % du PIB, rassemble 3,2 millions de salariés et a créé plus de 125 000 emplois entre 2017 et 2023, selon CCI France et l’Insee. La demande reste également forte : 260 000 postes étaient ouverts en 2024, dont 60 % difficiles à pourvoir. Pourtant, l’attractivité du secteur chute : le Net Promoter Score plonge à –58 dans la population générale, son plus bas niveau depuis quinze ans. Même si 83 % des Français considèrent l’industrie comme une fierté territoriale, cette confiance symbolique ne suffit pas à compenser les difficultés opérationnelles constatées sur le terrain.
Les leviers demandés par les ingénieurs pour sécuriser l’investissement industriel
Face à cette situation, les ingénieurs identifient cinq priorités majeures pour restaurer la compétitivité industrielle. La simplification des normes arrive en tête (47 %), suivie de l’attractivité des métiers (45 %) et de la protection du marché européen (35 %). Ils appellent également à un allègement de la fiscalité (33 %) et à une action sur le coût du travail (33 %). Ces axes, détaillés par Arts et Métiers dans leur communiqué du 13 novembre 2025, pointent une même exigence : sécuriser le cadre d’investissement. Pour Stéphane Gorce, président de la Société des ingénieurs Arts et Métiers, « les pouvoirs publics ne soutiennent pas suffisamment l’industrie française ». Il estime que sans décisions rapides et cohérentes, la France pourrait « manquer sa fenêtre de réindustrialisation ».
L’autre levier identifié par les ingénieurs concerne la transformation technologique, en particulier l’intégration de l’intelligence artificielle. Près d’un ingénieur sur deux (47 %) y voit une opportunité immédiate, tandis que 86 % jugent qu’elle bouleversera l’industrie dans les cinq ans. Pour le tissu productif, l’IA améliore la documentation technique, l’analyse de données et l’automatisation, selon l’Observatoire Arts et Métiers. Mais 80 % des répondants soulignent un manque de formation, frein majeur à son déploiement stratégique. L’IA est identifiée comme un levier de relance, mais sans politique de compétences cohérente, elle restera une promesse partiellement captée.
L’autre levier identifié par les ingénieurs concerne la transformation technologique, en particulier l’intégration de l’intelligence artificielle. Près d’un ingénieur sur deux (47 %) y voit une opportunité immédiate, tandis que 86 % jugent qu’elle bouleversera l’industrie dans les cinq ans. Pour le tissu productif, l’IA améliore la documentation technique, l’analyse de données et l’automatisation, selon l’Observatoire Arts et Métiers. Mais 80 % des répondants soulignent un manque de formation, frein majeur à son déploiement stratégique. L’IA est identifiée comme un levier de relance, mais sans politique de compétences cohérente, elle restera une promesse partiellement captée.

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