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Inflation alimentaire : « on ne reviendra jamais aux prix de 2019 » pour Michel-Edouard Leclerc




Mardi 30 Avril 2024


Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc, était invité de RMC-BFMTV le lundi 29 avril 2024. L'homme d'affaires a donné ses prévisions sur les prix à venir et n'a pas manqué de critiquer le comportement des industriels du secteur agroalimentaire pendant la période de l'inflation.



Les prix se stabilisent malgré un ralentissement de l'inflation

Regardant vers l'avenir, Michel-Édouard Leclerc a été clair : les prix ne redescendront pas aux niveaux d'avant la pandémie. « On ne reviendra jamais aux prix de 2019 », a-t-il affirmé, prévoyant une stabilisation des prix autour de 2 % d'ici l'été 2024.

De ce fait, l'homme d'affaires a souligné la nécessité d'engager des négociations transparentes entre les distributeurs et les industriels. Cette transparence, selon lui, est le seul moyen de garantir des prix équitables pour les consommateurs et de protéger les marges des agriculteurs, souvent les premiers touchés dans ces dynamiques de marché.

Un inflation imputable au manque de transparence des industriels

« S'ils nous avaient dit la vérité, il n'y aurait pas eu cette inflation », accuse Michel-Édouard Leclerc, attribuant la hausse des prix alimentaires, qui a atteint 21 % sur deux ans, au manque de transparence de la part des industriels. Selon lui, cette rétention d'information a faussé les négociations, empêchant une réelle équité dans la fixation des prix. Pour illustrer ses propos, Michel-Édouard Leclerc a évoqué les marges sur les produits alimentaires pour les animaux, qui, selon ses mots, montrent comment « les grands de l’agroalimentaire ont réalisé des marges incroyables, c'est inadmissible ».

En s'appuyant sur un rapport de l'inspection générale des finances et un autre de la BCE, selon ce dernier, les industriels auraient rehaussé leurs marges de 15 à 20 % pendant la pleine inflation, période durant laquelle les consommateurs ont vu les prix de produits essentiels comme les pâtes ou l'huile s'envoler de 30 à 40 %.
 

Axelle Ker




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