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Inflation : la stabilisation des prix redessine les marges des entreprises




Vendredi 31 Octobre 2025


L’inflation en France demeure modérée mais marque un regain d’attention : l’Insee estime une hausse de +1,2 % sur un an en septembre 2025, contre +0,9 % en août. Pour l’économie et les entreprises, ce contexte signifie à la fois un soulagement sur les coûts et un nouveau paramètre à intégrer dans les stratégies.



Stabilisation des prix et incidences coût-structurel

L’indice des prix à la consommation (IPC) a progressé de +1,2 % sur un an en septembre 2025, après +0,9 % en août. Sur un mois, l’IPC affiche une baisse de -1,0 % en septembre, reflétant des replis saisonniers notamment dans les services de transport et d’hébergement. 

Pour les entreprises, l’évolution offre un double signal. D’un côté, le ralentissement de la hausse des prix énergétiques (-4,5 % sur un an pour l’énergie) et la quasi-stabilité des produits manufacturés (-0,4 % sur un an) allègent les pressions coûts. D’autre part, les services continuent d’augmenter à un rythme élevé (+2,4 % sur un an), ce qui maintient une pression structurelle sur certains segments (logistique, transport, hébergement). Pour les modèles économiques, cela impose une vigilance accrue : les coûts fixes liés aux services devront être maîtrisés, tandis que la réduction de l’inflation énergétique permet de dégager un peu de marge pour des investissements ou des ajustements tarifaires.

Conséquences pour les stratégies business et les marges

Pour le segment business, ce niveau d’inflation modérée crée un environnement où la sensibilité des clients aux prix reste élevée. Le pouvoir d’achat des ménages ne bénéficie plus de la même dynamique inflationniste qui permettait un transfert automatique vers les prix de vente. Il en découle que les entreprises doivent privilégier l’innovation de valeur, l’efficacité opérationnelle et la différenciation plutôt que la simple indexation des tarifs.

Par ailleurs, ce contexte inflationniste maîtrisé modifie les anticipations de croissance et de demande. Une inflation réduite peut refléter une demande intérieure faible ou atone, ce qui impose aux acteurs privés de reconsidérer leurs prévisions de volume, leurs stocks et leurs investissements. Enfin, pour les secteurs exposés aux coûts variables (énergie, transport, logistique), la baisse des pressions inflationnistes est une opportunité de réviser à la baisse les provisions pour hausse des coûts tout en renforçant les marges, à condition de ne pas relâcher la veille sur les prix de revient et les effets de second tour.

Adélaïde Motte

Dans cet article : inflation



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