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L’Italie entre officiellement en récession




Mercredi 6 Août 2014


L’institut national de statistiques italien, l’Istat, a annoncé officiellement au gouvernement du pays que l’économie était en récession. D’après ses recherches, le PIB de l’Italie a baissé de 0,2% au deuxième trimestre 2014 par rapport à celui d’avant. C’est un très mauvaise nouvelle pour le gouvernement de Matteo Renzi qui risque d’être encore fragilisé.



L’Italie entre officiellement en récession
Pour le deuxième trimestre consécutif le PIB de l’Italie a reculé. Après une baisse de 0,1% au premier trimestre, l’Istat (Instituto nazinale di statistica) a annoncé un recul de 0,2% pour le deuxième trimestre. Alors même que les prévisions des économistes tablaient sur une petite stabilisation comprise entre -0,1% et +0,1%, les chiffres continuent à surprendre les plus mauvais augures.  Si l’on compare la période d’avril-juin 2014 à l’année précédente, le recul du PIB est de 0,3%.

Mission politique ardue

Pour le gouvernement de Matteo Renzi c’est une nouvelle difficile à digérer. Alors que le chef du gouvernement est très impopulaire à cause de mesures d’économies pour limiter l’immense dette du pays, cette nouvelle laisse planer des doutes sur sa capacité à boucler un budget déjà très serré.

« Le ministre de l'économie, Pier Carlo Padoan, a reconnu dans une interview au quotidien Il Sole 24 Ore paru mercredi que le pays se trouvait « dans une phase de sortie de la récession très pénible, car la récession est vraiment profonde ». Il a toutefois réaffirmé que le seuil des 3 % de déficit public par rapport au PIB « ne sera[it] pas dépassé en 2014, ni en 2015 » » lit-on dans Le Monde.

D’après l’institut italien de statistiques, les trois secteurs sont concernés par des baisses de production. Pour l’ensemble de l’année 2014, tous secteurs confondus, la production subirait une baisse de 0,3%.

Sans une sortie de cette période de récession, l’Italie se retrouverait à court d’idée pour limiter les dégâts en termes d’endettement et de chômage. À titre de comparaison, même en incluant le quatrième trimestre de 2013 avec une croissance de 0,1%, le PIB de l’Italie avait baissé de 1,9% sur l’ensemble de l’année. Une récession qui commence à s’installer et dont les conséquences pourraient être catastrophiques pour ses partenaires privilégiés.
 

Joseph Martin




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