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La Banque centrale russe cherche à freiner la chute du rouble




Lundi 28 Février 2022


Face aux sanctions occidentales et du Japon, la banque centrale russe a annoncé un changement fort de son taux directeur pour enrayer la chute du rouble.



Creative Commons - Pixabay
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Les secousses des sanctions internationales se font ressentir en Russie. Le premier impact sur le rouble qui a chuté ce week-end pousse les institutions à s’adapter. « La banque centrale russe a annoncé lundi relever très fortement son taux directeur, de 10,5 points, à 20%, pour faire face aux sévères sanctions économiques décrétées par les Occidentaux pour punir Moscou de son invasion de l'Ukraine. «Le conseil d'administration de la Banque de Russie a décidé de porter le taux directeur à 20% par an», a indiqué l'institution monétaire, citée par les agences de presse russes. «La Banque de Russie prendra de nouvelles décisions sur le taux directeur sur la base d'une évaluation des risques liés aux conditions extérieures et intérieures et de la réponse des marchés financiers à ces risques», a-t-elle ajouté, alors qu'elle tente de défendre le rouble » rapporte Le Figaro .

Les sanctions sont arrivées groupées et alors qu’il était d’abord annoncé qu’un volet serait gardé en réserve pour mettre plus de pression, les Occidentaux ont augmenté la pression seulement quelques jours après la première salve. « Les États-Unis, l'Union européenne et d'autres pays ont annoncé qu'ils excluraient certaines banques russes du système international de paiements bancaires Swift et toute transaction avec la banque centrale de Russie. Les pays du G7 - Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Grande-Bretagne et États-Unis - ont prévenu qu'ils prendraient «d'autres mesures» s'ajoutant aux sanctions déjà annoncées si la Russie ne cessait pas ses opérations militaires. Avant les sanctions occidentales et l'invasion de l'Ukraine, l'inflation flambait déjà en Russie, obligeant la Banque centrale à relever son taux directeur à plusieurs reprises. Le taux directeur est le principal outil de lutte contre l'inflation » appuie le quotidien. 

Le pays déjà habitué aux sanctions économiques fortes depuis 2014, fait face à des mesures d’une toute autre proportion. Car outre les sanctions ciblées, ce sont les flux et les mouvements bancaires dans leur quasi-totalité qui sont cette fois visés. Annonçant une pression maximale des élites économiques du pays.

Joseph Martin




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