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Le Medef s’inquiète du coût du projet de loi sur le pouvoir d’achat




Mardi 28 Juin 2022


A quelques jours de la présentation du projet de loi du gouvernement sur le pouvoir d’achat, le patron du Medef a fait part de son inquiétude concernant le poids du texte sur les comptes publics.



Creative Commons - Pixabay
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Après les alertes de l’opposition à gauche, c’est au tour des patrons de s’inquiéter pour des raisons opposées. Alors que le texte sera présenté en Conseil des ministres le 6 juillet prochain, le projet de loi sur le pouvoir d’achat s’annonce comme un grand moment de clivage. « Nous sommes très inquiets de voir cette loi devenir un texte fourre-tout, qui reprendrait des propositions de chèques des uns et des autres pour trouver une majorité, avec à l'arrivée une facture rédhibitoire pour les finances publiques», a ainsi déclaré le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieu, dans une interview au quotidien Les Echos.

« Des finances publiques déjà dans le rouge, s'alarme le président du Medef. «La cote d'alerte sur les comptes publics n'est pas atteinte, elle est déjà largement dépassée. [...] On ne peut pas tout se permettre au nom de la défense du pouvoir d'achat ! Il faut des mesures ciblées, proportionnées et limitées dans le temps.» Lundi, Bruno Le Maire avait utilisé le même argumentaire pour appeler les oppositions à la retenue sur le projet de loi pouvoir d'achat. «Tout n'est pas possible, tout simplement parce que nous avons atteint la cote d'alerte sur les finances publiques», avait affirmé le ministre de l'Économie sur RMC/BFMTV » relève Le Figaro .
 
Le dirigeant du Medef s’est montré favorable à des coups de pouce des sociétés, tout en rappelant que ces dernières sont les premières touchées par l’inflation et s’attendent à une année avec de faibles taux de marges. « Parmi les mesures du projet de loi devrait figurer notamment le renforcement de la «prime de transport» versée par les entreprises à leurs salariés, pour couvrir une partie du coût de leurs déplacements domicile-travail. Le patron du Medef a indiqué que les entreprises allaient «se saisir de ce nouveau levier, [...] et cela va leur permettre de mieux répondre, de façon ciblée, aux problèmes des salariés qui roulent beaucoup». Sur la «prime Macron», s'il ne se dit pas opposé «au déplafonnement qui permettrait de faire passer le montant maximum à 6000 euros», le patron du Medef met en garde : «Le taux de marge des entreprises va sans doute baisser cette année avec la montée des prix, ce qui pèsera nécessairement sur le niveau des primes» » compile Le Figaro.
 
Sans surprise, Geoffroy Roux de Bezieu a critiqué vertement les propositions de la NUPES sur le smic en assurant que l’effet immédiat serait le recul de l’emploi. Et suggère plutôt de développer l’intéressement des salariés et la suppression des sur cotisations des heures supplémentaires.

Joseph Martin

Dans cet article : Le Figaro, Medef, pouvoir d'achat



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