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Le géant Toys « R » Us en faillite à cause du commerce en ligne




Lundi 25 Septembre 2017


Même Toys « R » Us, le monstre américain des jouets est impacté par l’essor du commerce en ligne et une politique d’endettement folle. Le numéro un mondial du secteur vient d’annoncer sa faillite tout en assurant qu’aucun plan social n’est dans les cartons.



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C’est tout un symbole. Le leader mondial du jouet Toys « R » Us se place sous la protection de la législation américaine des entreprises en faillites. La chaine de magasins de jouets ne fait pas exception à la règle en expliquant que son endettement est en grande partie expliqué par la concurrence du commerce en ligne.

L’annonce a très vite été accompagnée de messages rassurants qui indiquent que ce n’est pas la fin de l’enseigne. Après que la direction indique que les 1 600 magasins du monde entier ne seront pas remis en question, les responsables affirment que la plupart des activités sont rentables. Les responsables affirment par ailleurs que les 65 000 employés dans le monde n'ont pas à s'inquiéter puisqu'aucun plan social n'est prévu. Par communiqué, Toys « R » Us affirme que la dette va être restructurée pour assainir les bases de sa structure. « Mais, en assurant que ses clients pourront aussi faire leurs emplettes sur les sites toysrus.com et babiesrus.com, "qui viennent d'être lancés", le groupe fait en creux l'aveu de l'une de ses principales lacunes : son retard dans le commerce en ligne. Avec un chiffre d'affaires de quelque 11,5 milliards de dollars en 2016, Toys "R" Us se situe derrière les géants américains de la distribution comme Wal-Mart et Target. Le groupe se place plutôt au sein de la seconde division, comme les magasins Macy's, dont les ventes subissent le plus l'envol de sites comme Amazon » nuance un article du quotidien La Voix du Nord.

Le commerce en ligne est clairement pour beaucoup dans la mauvaise passe du groupe mais pas seulement. La perte nette de 164 millions de dollars est notamment problématique à cause de la politique folle d’endettement comme principale source de renflouement. « Pour un groupe de cette taille, il a la particularité de ne pas être coté en Bourse. Cette situation est liée à son rachat en 2005 par plusieurs fonds, dont KKR et Bain Capital. Mais ce rachat s'était fait par endettement, en "leveraged buy-out" (LBO), une opération à double tranchant qui coûte peu aux acheteurs mais fait peser le poids d'une dette élevée sur le groupe » précise La Voix du Nord.

Joseph Martin




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