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Le gouvernement tergiverse sur la baisse des impôts de production




Jeudi 9 Juin 2022


Poussé à piocher dans les caisses de l’État pour faire face à l’inflation, le gouvernement rechigne à préciser comment il mettra en place la promesse de campagne de baisses des impôts de production pour les entreprises.



Creative Commons - Pixabay
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La promesse a été clairement exprimée, sa mise en pratique est plus obscure. « Alors que le gouvernement multiplie les gestes pour rassurer les Français sur leur pouvoir d’achat, à quatre jours du premier tour des élections législatives, la facture pourrait bien être payée en partie par les entreprises, selon nos informations. La baisse d’impôts de production de 7 milliards d’euros promise par Emmanuel Macron en cas de réélection pourrait faire les frais des nombreuses dépenses imprévues que le gouvernement a dû engager pour atténuer les conséquences de la guerre en Ukraine sur l’inflation » nous apprend Le Monde .

En mars dernier, alors qu’il était en lice pour sa réélection, Emmanuel Macron avait annoncé que la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises serait supprimée. Une annonce forte faite pour s’engager à protéger la compétitivité des entreprises. Mais quelques mois plus tard, alors que les mesures de protection du pouvoir d’achat face à l’inflation commencent à chiffrer, la promesse a été légèrement nuancée.

L’élection passée, fin mai, le ministre de l’Economie a ainsi expliqué que la suppression de la cotisation serait engagée l’an prochain sans donner de détail. Tandis que Le Monde affirme que des sources au ministère ont confié que des discussions sur les 7 milliards étaient en cours mais aussi que la mise en place de la mesure pourrait se faire en plusieurs étapes. « Outre qu’elle signifierait un renoncement aux promesses de campagne faites aux entreprises, une telle décision irait à l’encontre de la philosophie du gouvernement et de la majorité. A Bercy comme à l’Assemblée, on a toujours prôné la nécessité de faire rapidement les réformes liées à la politique de l’offre, afin que celles-ci, qui mettent plus de temps à produire leurs effets sur l’activité et l’emploi, donnent des résultats d’ici à la fin du quinquennat. Problème : alors que le gouvernement doit présenter le 29 juin son projet de loi pouvoir d’achat et le projet de loi de finances rectificative, la facture nécessaire pour éponger le choc de l’inflation sur le portefeuille des Français ne cesse de s’alourdir » commente le quotidien français.

Lire en intégralité l’article du « Monde » cité

Joseph Martin




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