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Le gouvernement veut un successeur à Carlos Ghosn à la tête de Renault




Jeudi 17 Janvier 2019


Après deux mois dans une posture gênée, le gouvernement français a finalement décidé de demander au conseil d’administration de Renault de nommer dans les prochains jours un successeur à Carlos Ghosn.



Creative Commons - Pixabay
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Le feuilleton judiciaire est désormais trop embrassant. Après deux mois dans une posture prudente, le gouvernement français a décidé de se positionner. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, a ainsi demandé au conseil d’administration de Renault de nommer rapidement un successeur à Carlos Ghosn. Une déclaration qui est faite juste après que la justice japonaise refuse de libérer le PDG du groupe sous caution. Vraisemblablement, Carlos Ghosn va rester encore un moment derrière les barreaux.
« J'ai toujours indiqué, en rappelant la présomption d'innocence de Carlos Ghosn, que s'il devait être durablement empêché, nous devrions passer à une nouvelle étape. Nous y sommes » (…) Dans cette nouvelle étape, nous avons besoin maintenant d'une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault (…) J'ai demandé explicitement, comme actionnaire de référence, que le conseil d'administration de Renault soit convoqué dans les prochains jours », a déclaré Bruno Le Maire au micro de LCI.
 
Le ministre n’a pas donné son avis sur les contours du poste de celui qui sera désigné comme successeur. Le contexte très tendu avec Nissan pose la question de la possibilité de voir le prochain patron de Renault prendre la tête de l’alliance avec les deux constructeurs japonais Nissan et Mitshubishi. « Interrogé sur l'éventuelle candidature de Jean-Dominique Sénard, le président sortant de Michelin dont le nom circule comme possible président non exécutif de Renault, Bruno Le Maire en a loué les qualités sans se prononcer pour autant. « C'est un grand industriel, un homme qui a une conception sociale de l'entreprise et qui l'a démontré à plusieurs reprises », a-t-il déclaré, soulignant qu'il était aussi «un spécialiste du secteur automobile». Il a toutefois souligné que « l'État se prononcera sur la base des candidats qui lui seront soumis comme actionnaire de référence » » rapporte Le Monde. Parmi les autres pistes envisagées, la tête de Renault pourrait être scindée entre un poste de président du CA et un directeur général exécutif.

Capucine Davignon




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