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Le miel, un produit sensible aux fraudes




Mercredi 17 Juillet 2019


Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, a annoncé le 11 juillet dernier, au cours d'un déplacement dans le Gard, qu'un projet de décret visant à renforcer l'information des consommateurs sur l'origine des miels issus de mélanges et conditionnés en France sera notifié dans les prochains jours à la Commission européenne.



Source : Pixabay, image libre de droits
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Cette proposition s'inscrit pleinement dans l'engagement pris par le Gouvernement lors des débats dans le cadre de la loi EGalim. Didier Guillaume avait annoncé ce projet de décret lors d'une audition à l'Assemblée nationale et au Sénat en mars dernier, confirmant être favorable à un renforcement de l'étiquetage de l'origine des miels.
Aujourd'hui, l'origine des miels peut manquer de clarté avec des mentions de type « miels originaires et non-originaires de l'Union européenne ».

Ce projet de décret prévoit que les mélanges de miels commercialisés en France devront préciser sur leur étiquette la liste exhaustive des pays d'origine des miels les composant, par ordre pondéral décroissant. Les pays dont sont originaires plus de 20% des miels du mélange seront par ailleurs mis en évidence pour renforcer leur visibilité par le consommateur.

Alors que le consommateur est de plus en plus vigilant sur l'origine des produits, pour des raisons liées à l'environnement ou à une qualité particulière recherchée, l'étiquetage constitue la seule source d'information dont le consommateur dispose lors de l'achat de miel. Il est donc nécessaire que cet étiquetage soit amélioré pour davantage de clarté, de simplicité et de transparence et qu'il comporte à cet effet les mentions essentielles à un choix éclairé.

Ce renforcement de l'information sur l'origine des miels issus de mélanges vient compléter une action plus globale du Gouvernement en faveur de la production de miel française ainsi que d'une information loyale du consommateur sur le miel. Il veille aussi à une concurrence saine entre les professionnels.

Apprécié des Français, le miel est en effet un produit particulièrement sensible aux fraudes. Outre son coût de fabrication pouvant induire des risques de falsifications, la production française (entre 20 et 30 000 tonnes selon les années) n'est pas suffisante pour satisfaire la demande (consommation d'environ 40 000 tonnes chaque année). Cela induit ainsi des risques de tromperie sur l'origine des produits et notamment de « francisation ».

Joseph Martin




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