PGE : une mécanique bien huilée, mais des engrenages fragiles
Le mécanisme des PGE, basé sur une garantie publique couvrant 90 % des encours en cas de défaillance, a permis aux entreprises d’accéder à des liquidités massives à un coût compétitif. Ce levier financier a rapidement trouvé preneur : plus de 800 000 entreprises, majoritairement des petites et moyennes entreprises (PME), en ont bénéficié. Pour les banques, l’exposition au risque était limitée par cette garantie d’État, favorisant une large distribution. En contrepartie, les entreprises ont accepté un échéancier de remboursement de six ans, prolongeable dans certains cas jusqu’en 2026.
Cependant, la répartition de cette dette révèle des déséquilibres structurels. Sur les 145 milliards d’euros alloués, 129 milliards l’ont été à des PME, dont 37 milliards restent impayés selon les données publiées par BpiFrance le 30 décembre 2024. Ce chiffre est d’autant plus préoccupant que les PME, par nature, disposent de marges plus faibles et d’un accès limité aux financements alternatifs. À l’opposé, les grandes entreprises, ayant emprunté 16 milliards d’euros, ne doivent plus que 1,4 milliard, soit une part résiduelle.
Cependant, la répartition de cette dette révèle des déséquilibres structurels. Sur les 145 milliards d’euros alloués, 129 milliards l’ont été à des PME, dont 37 milliards restent impayés selon les données publiées par BpiFrance le 30 décembre 2024. Ce chiffre est d’autant plus préoccupant que les PME, par nature, disposent de marges plus faibles et d’un accès limité aux financements alternatifs. À l’opposé, les grandes entreprises, ayant emprunté 16 milliards d’euros, ne doivent plus que 1,4 milliard, soit une part résiduelle.
Un poids budgétaire maîtrisé pour l’État, mais un coût indirect non négligeable
Pour l’État, le coût net des PGE est évalué à environ 3,5 milliards d’euros, après prise en compte des primes de garantie perçues (2,9 milliards d’euros). Sur le papier, ce montant semble marginal au regard des bénéfices économiques apportés par le dispositif : préservation de l’emploi, maintien des chaînes de valeur et limitation des faillites. Cependant, les pertes brutes (estimées à 6,4 milliards d’euros) reflètent une sinistralité accrue dans certains secteurs comme la restauration, le commerce de détail et les services aux particuliers.
Cette sinistralité, évaluée à environ 9 % des bénéficiaires, n’est pas répartie uniformément. Les petites entreprises, souvent mal capitalisées, constituent l’essentiel des défaillances. Ces structures, déjà fragiles avant la crise, font face à des vents contraires : inflation persistante, hausse des coûts d’exploitation et faibles perspectives de croissance à court terme.
En parallèle, le risque de contagion indirecte mérite une attention particulière. La hausse des défaillances affecte les écosystèmes locaux, entraînant une baisse de la consommation, une augmentation des créances douteuses pour les banques et, potentiellement, une contraction de l’investissement privé.
Cette sinistralité, évaluée à environ 9 % des bénéficiaires, n’est pas répartie uniformément. Les petites entreprises, souvent mal capitalisées, constituent l’essentiel des défaillances. Ces structures, déjà fragiles avant la crise, font face à des vents contraires : inflation persistante, hausse des coûts d’exploitation et faibles perspectives de croissance à court terme.
En parallèle, le risque de contagion indirecte mérite une attention particulière. La hausse des défaillances affecte les écosystèmes locaux, entraînant une baisse de la consommation, une augmentation des créances douteuses pour les banques et, potentiellement, une contraction de l’investissement privé.