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Les directions marketing manquent d'intérêt pour les réseaux sociaux




Mardi 29 Novembre 2011


Selon plusieurs études, l'audience des réseaux sociaux est en constante hausse et représente de plus en plus un indicateur de confiance auprès des internautes. Cependant, les entreprises françaises ne semblent pas s'intéresser aux réseaux sociaux comme il se doit, et ce, en raison du flou sur le retour sur investissement d'une stratégie médias sociaux.



Connaître l'impact des réseaux sociaux

L'observatoire français des médias sociaux IDC&SAS a publié en juin 2011, un rapport faisant état de l'impact des médias sociaux sur les relations clientèles. Il en ressort que les médias sociaux ont un impact direct sur l'activité économique des entreprises et que sur une part infime d'internautes qui prennent la parole, ces derniers ont une forte capacité à plébisciter une marque ou à lui nuire. L'étude menée par l'observatoire des médias sociaux réalisée auprès de 124 entreprises exerçant des activités en BtoC (business to Customer) et auprès de huit cents internautes, montre que les entreprises ont conscience du pouvoir des internautes sur les marques. Cependant, ces dernières considèrent qu'il est difficile de mesurer le réel impact des médias sociaux et notamment celui des blogs, et donc de mesurer le ROI.

Sachant que seuls quatre internautes sur cent prennent la parole, les blogs et autres réseaux sociaux ne constituent pas, de l'avis des entreprises un indicateur fiable de leur réputation. C’est pourquoi les directions marketing manquent d’intérêt pour les réseaux sociaux et se contentent souvent d’ouvrir une page facebook ou des blogs, sans dédier des ressources pour communiquer avec les internautes. Pourtant, des exemples remettent en question la passivité des entreprises et montrent le pouvoir de nuisance des internautes en cas de mauvaise gestion de leur stratégie médias sociaux.

Tenir compte du pouvoir des internautes pour sa stratégie marketing

L'entreprise Sony qui, à titre d'exemple avait lancé sa nouvelle PSP en 2006 avait mis en place un "flog" pour sa promotion. Un flog est en fait un faut blog, car il n'est pas alimenté par un internaute fan de la console. En tant que média social, ce blog statique a créé la colère des internautes qui ont découvert que ce dernier était en fait un flog. Les internautes se sentant dupés ont abattu leur foudre sur la toile, et donné une image peu louable de Sony. L'entreprise étant un des leaders du marché des jeux vidéo n'a que peu ressenti cette colère des internautes, mais cela aurait été différent pour une entreprise moins puissante.

Une leçon doit donc être tirée de cette mésaventure, car aujourd'hui la possession d'un site internet ne suffit plus à faire la promotion de ses produits ou services. En effet, il est capital de se préoccuper de son image à travers les interactions des réseaux sociaux qui peuvent se montrer très néfastes, ce qu'il faut absolument éviter. De plus en plus d’entreprises comprennent l’intérêt des médias sociaux, mais les stratégies marketing restent encore trop basiques. En effet, la difficulté de mesurer le retour sur investissement d’une stratégie médias sociaux incite les entreprises à laisser cet aspect de côté et à continuer d’opérer avec un marketing plus traditionnel, ce qui est une erreur.

Etienne Rotardeau



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