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Les professions réglementées préparent leur réplique




Mercredi 3 Septembre 2014


Le gouvernement a multiplié les annonces qui laissent présager une modification des statuts des professions réglementées. Dans le cadre de la loi pour le pouvoir d’achat et dans le giron de l’action pour la libre concurrence, certains privilèges pourraient être remis en question. De leur côté, les premiers concernés préviennent que des mouvements sociaux et de protestations sont en préparation.



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« Les professions réglementées, dans le viseur d'Arnaud Montebourg qui souhaite mettre fin à leur monopole afin de restituer du pouvoir d'achat aux Français, préparent un mouvement de protestation à la rentrée, annonce le président de l'Union nationale des professions libérales (UNAPL) » lit-on sur Capital.fr. Le site internet fait référence à Michel Chassang qui a affirmé au Journal du Dimanche qu’une réaction aux annonces du gouvernement allait avoir lieu. « Au lieu de réformer pour sortir la France de la crise, le ministre de l'Economie va provoquer une levée de boucliers contre lui » a-t-il expliqué.
 
Sans remettre en question la nécessité de réforme des professions libérales, le président de l’UNAPL, s’inquiète de la fragilisation de ces métiers qui sont exercés par 650 000 personnes et qui « offrent des emplois non délocalisables ».

Loi croissance et pouvoir d’achat

Les professions libérales craignent pour leur statut depuis que les membres du gouvernement et institutions ont multiplié les déclarations qui remettent en cause leur privilège. Le dernier en date étant le rapport de l’inspection générale des finances qui a largement appelé à réformer les avantages et obstacles au principe de libre concurrence.
 
Le 10 juillet dernier, Arnaud Montebourg, alors ministre de l’Economie, avait annoncé la préparation d’un texte de loi pour la croissance et le pouvoir d’achat. Parmi les pistes de travail, il avait alors parlé de « professions en situation de monopole » qui « captent par leur position des revenus pour des services payés trop chers qui entament le pouvoir d'achat des ménage. » Ces déclarations ont été mal acceptées par les professionnels qui n’ont pas apprécié que leurs revenus moyens soient largement diffusés dans la presse.
 
Malgré les menaces de mouvements de protestation, il apparaît clairement que le gouvernement ne va pas abandonner un des rares leviers disponibles pour agir sur le pouvoir d’achat. D’après Les Echos, cité par Capital, « une réforme des professions réglementées pourrait faire baisser de 10 à 20% les prix des services délivrés. »

Joseph Martin




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