Un échec industriel sous contraintes énergétiques et financières
Le 23 octobre 2025, le tribunal de commerce de Lyon a prononcé la liquidation judiciaire des Aciéries de Bonpertuis, filiale du groupe Forlam. Fondée il y a près de six siècles, l’entreprise n’a pas survécu à l’explosion des coûts énergétiques et à la baisse de la demande sur le marché européen de l’acier. En 2023, son chiffre d’affaires avait reculé de 25,3 à 20,3 millions d’euros, pour une perte d’exploitation de plus de 2 millions.
La société employait 66 salariés sur ses sites d’Apprieu et de Domène, spécialisés dans le laminage et l’étirage d’acier. Malgré son savoir-faire reconnu et un four classé monument historique, les perspectives de reprise ont échoué : une offre turque de 10 001 euros et une proposition locale limitée à deux postes ont été jugées insuffisantes. L’entreprise rejoint ainsi la longue liste des aciéries régionales en cessation d’activité.
La société employait 66 salariés sur ses sites d’Apprieu et de Domène, spécialisés dans le laminage et l’étirage d’acier. Malgré son savoir-faire reconnu et un four classé monument historique, les perspectives de reprise ont échoué : une offre turque de 10 001 euros et une proposition locale limitée à deux postes ont été jugées insuffisantes. L’entreprise rejoint ainsi la longue liste des aciéries régionales en cessation d’activité.
Un signal d’alerte pour les investisseurs et la politique industrielle
Pour les analystes, cette liquidation met en évidence les limites du modèle énergétique français pour les industries lourdes. L’intensité électrique des aciéries les rend particulièrement vulnérables aux fluctuations de prix du mégawattheure, tandis que la transition décarbonée impose des investissements lourds. Sans soutien ciblé ni consolidation sectorielle, les PME métallurgiques risquent d’être les premières victimes de la reconfiguration industrielle européenne.
Les investisseurs institutionnels, quant à eux, voient dans cette faillite un signal faible mais significatif : la valorisation des actifs industriels patrimoniaux reste sous-optimisée. Bonpertuis aurait pu devenir un pôle de production à haute valeur ajoutée ou un site pilote de recyclage d’aciers verts. Faute de stratégie de long terme et d’accès au financement, un savoir-faire historique disparaît, rappelant que la souveraineté industrielle se joue aussi dans la pérennisation du tissu productif intermédiaire.
Les investisseurs institutionnels, quant à eux, voient dans cette faillite un signal faible mais significatif : la valorisation des actifs industriels patrimoniaux reste sous-optimisée. Bonpertuis aurait pu devenir un pôle de production à haute valeur ajoutée ou un site pilote de recyclage d’aciers verts. Faute de stratégie de long terme et d’accès au financement, un savoir-faire historique disparaît, rappelant que la souveraineté industrielle se joue aussi dans la pérennisation du tissu productif intermédiaire.

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