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Liz Truss déjà très contestée s’accroche à son plan de baisse d’impôts




Vendredi 30 Septembre 2022


A peine nommée, la Première ministre britannique est contestée pour son plan de baisse d’impôts dans un pays qui a vu ses dépenses publiques exploser.



Creative Commons - Pixabay
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Ce n’est pas tant la doctrine économique qui choque outre-Manche, mais le timing. La Première ministre britannique Liz Truss est contestée pour son plan anti-impôts alors que le pays a vu ses dépenses publiques exploser ces derniers mois.

 « Moins d'un mois après son arrivée à Downing Street, la dirigeante conservatrice ultralibérale se trouve déjà dans la tourmente, accumulant sondages désastreux, dérapage des marchés financiers et désormais critiques au sein de la majorité. Liz Truss est sortie de plusieurs jours de silence pour défendre le plan qui provoque la tempête depuis vendredi, comprenant aides aux ménages face à la flambée des prix et réduction tous azimuts des taxes favorisant les plus riches, le tout financé par la dette » rapporte Boursorama, citant une dépêche AFP .

La Première ministre et son ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, ont multiplié les déclarations pour défendre leur stratégie qui repose sur un plan de croissance économique. « Signe du climat de défiance ambiant, la commission parlementaire du Trésor a demandé au Chancelier de l'Echiquier de publier une prévision économique complète d'ici un mois, sans attendre la date prévue du 23 novembre. Évaluées par les économistes à un montant de 100 à 200 milliards de livres, les annonces du gouvernement, dont le financement et l'impact restent flous et non chiffrés, ont semé le trouble sur les marchés. La livre sterling a plongé à un plus bas historique, à 1,0350 dollar lundi. Les taux d'intérêt auxquels l’État britannique s'endette ont flambé. Elles ont aussi provoqué un avertissement exceptionnel du Fonds monétaire international qui a demandé explicitement à Londres de revenir sur les mesures concernant les revenus les plus élevés, qui risquent "d'accroître les inégalités" déjà élevées au Royaume-Uni » poursuit l’article précédemment cité.

La stratégie britannique est totalement contraire à celle adoptée par la France et ses boucliers anti-inflation. Et ce alors que le Royaume-Uni est touché par une inflation de près de 10%, soit la plus importante des pays du G7.

Joseph Martin




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