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Luca de Meo quitte la direction générale de Renault




Lundi 16 Juin 2025


Après cinq années à la tête du groupe Renault, Luca de Meo annonce son départ. Un changement de gouvernance qui intervient à un moment clé pour le constructeur.



Une trajectoire de redressement en cinq ans

Le 15 juin 2025, le groupe Renault a officialisé la démission de son directeur général, Luca de Meo, en poste depuis juillet 2020. Son départ sera effectif le 15 juillet. Ce changement intervient alors que Renault aborde une nouvelle phase de sa transformation stratégique, axée sur l’électrification et la valorisation de ses actifs industriels.

Arrivé dans un contexte de crise post-Ghosn, Luca de Meo a profondément réorganisé Renault autour d’une stratégie centrée sur la rentabilité, la simplification de la gamme et la transition électrique. Le plan « Renaulution », lancé en 2021, a permis un retour à l’équilibre financier, après une perte nette de huit milliards d’euros en 2020.

Sous sa direction, le constructeur a créé Ampère, une entité spécifique dédiée aux véhicules électriques, et recentré ses activités européennes avec la mise en place du pôle ElectriCity dans les Hauts-de-France.

Une nouvelle étape professionnelle chez Kering

Renault a précisé que Luca de Meo quitterait ses fonctions le 15 juillet, après une période de transition organisée en interne. Le conseil d’administration, présidé par Jean-Dominique Senard, salue « une gouvernance qui a restauré la compétitivité du groupe et posé les bases d’une croissance durable », souligne le communiqué officiel. L’entreprise n’a pas encore désigné de successeur officiel. Le nom du directeur général d’Ampère, Josep Maria Recasens, est cité parmi les options envisagées.

Luca de Meo, de son côté, rejoindra le groupe de luxe Kering, où il occupera les fonctions de directeur général. Il secondera François-Henri Pinault, président du conseil d’administration, dans une nouvelle organisation de la gouvernance. Ce transfert vers un autre secteur industriel illustre la reconnaissance de son profil de dirigeant transversal, habitué aux environnements complexes et aux restructurations de grande envergure.

Surtout, c’est sa capacité à redresser Renault qui a probablement fait la différence. Le groupe de luxe Kering est en effet en difficultés, avec une valeur boursière qui s’est écroulée. Un paradoxe alors que le secteur du luxe a plutôt bien résisté aux dernières crises, comme le montrent les résultats de LVMH.




 

Paolo Garoscio




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