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Nouveau DPE 2026 : quelles conséquences pour les investisseurs immobiliers ?




Jeudi 18 Septembre 2025


La réforme du DPE, prévue pour le 1ᵉʳ janvier 2026, va modifier le calcul énergétique des logements chauffés à l’électricité. Environ 850 000 biens sortiront du statut de passoire, ce qui change la donne pour les investisseurs. Quels impacts sur la valeur des actifs et les marchés locaux ?



Un recalcul qui rebat les cartes du marché immobilier

Le changement majeur du nouveau DPE réside dans l’abaissement du coefficient appliqué à l’électricité, de 2,3 à 1,9. Ce simple ajustement administratif améliore mécaniquement l’étiquette de nombreux logements, sans qu’aucun travaux ne soit engagé. Les biens électriques, souvent pénalisés, deviennent plus attractifs, réduisant le risque réglementaire lié à l’interdiction progressive de louer les classes F et G.

Pour les investisseurs, c’est une nouvelle lecture des opportunités. Des marchés jusque-là jugés trop risqués en raison d’un parc dégradé retrouvent de la liquidité. En parallèle, l’immobilier locatif électrique gagne en compétitivité face au gaz et au fioul, ouvrant la voie à de nouvelles stratégies d’acquisition et de valorisation patrimoniale.

Les gagnants et les perdants de la réforme énergétique

Les villes déjà engagées dans la rénovation énergétique, comme Saint-Laurent-du-Var ou Istres, confirment leur statut de zones attractives. Leur croissance démographique conjuguée à un parc immobilier performant attire capitaux et projets. À l’inverse, des communes franciliennes comme Malakoff ou Saint-Maur-des-Fossés, malgré une forte demande locative, voient leur attractivité fragilisée par un parc ancien et énergivore.

Pour les acteurs financiers, le DPE devient un critère d’investissement aussi déterminant que la fiscalité ou la rentabilité brute. Comme le souligne Maslow.immo, « la performance énergétique est désormais un indicateur central de valeur et de liquidité ». À terme, la pression sur les biens non conformes pourrait accroître la rareté des logements louables et faire grimper les loyers dans les zones tendues.

Adélaïde Motte

Dans cet article : diagnostic, dpe, énergie, immobilier



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