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Officiellement, le ferroviaire français est ouvert à la concurrence




Mardi 3 Décembre 2019


Mardi 3 décembre est le premier jour de l’ouverture du réseau français à la concurrence. Mais si cette date est officielle, elle est loin de signifier l’entrée en scène immédiates de concurrents pour la SNCF.



Creative Commons - Pixabay
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C’est officiel, le réseau ferroviaire français est ouvert à la concurrence. Mais pour l’heure cela ne se voit vraiment pas. A partir d’aujourd’hui mardi 3 décembre, les opérateurs qui ne sont pas la SNCF peuvent dans le principe répondre à des appels d’offres dans le secteur. Le processus ne fait donc que commencer. « Demain, après-demain, dans un mois, dans trois mois, les trains qui sillonnent nos villes et nos campagnes seront toujours flanqués du logo du groupe public ferroviaire. Les TER : SNCF. Les TGV : SNCF. Les RER bondés : SNCF. Les grévistes du rail : SNCF. Le grand soir a tout l’air d’un faux départ. En fait, l’ouverture à la concurrence relève davantage d’un long processus que d’un moment-clé qui ferait basculer le monde ferroviaire d’une époque à une autre » ironise Le Monde

Une autorisation d’autant plus symbolique que les collectivités qui ne souhaiteront pas ouvrir leurs appels d’offres à d’autres opérateurs ne seront pas obligées de le faire avant 2023. « Pour compliquer encore davantage le dossier, toutes les régions ont signé une nouvelle convention avec la SNCF, qui les lie à l’opérateur historique pour plusieurs années. Toutefois, à l’exception des régions Bretagne et Occitanie, elles ont en général prévu un « ticket détachable » permettant d’expérimenter la concurrence sur une partie des lignes. Conséquence, la concurrence ne sera, dans un premier temps, effective que sur environ 12 % du réseau régional, la SNCF s’attendant à en perdre – au pire – la moitié (soit 6 % du réseau régional total) » précise le quotidien national.

Les premiers appels d’offres ouverts devraient être lancés en 2020. Plusieurs lignes de PACA, Grand-Est et Hauts de France seront certainement concernées. L’Etat de son côté devrait aussi le faire pour les lignes Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon. Résultat, les premiers voyageurs à bord de trains qui ne seront pas gérés par la SNCF ne pourront faire leurs premiers trajets qu’à partir de 2022.

Joseph Martin

Dans cet article : concurrence, Le Monde, SNCF



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