Carnets du Business


           

PSA joue son va-tout en cherchant à racheter Opel




Mercredi 15 Février 2017


PSA Peugeot-Citroën a entamé les discussions pour le rachat d’Opel qui appartient à General Motors. Pour le Français il s’agit de prendre plus d’envergure en devenant le numéro 2 européen, une taille suffisante pour rester compétitif dans le secteur.



Dur d’être un petit dans le secteur automobile. Une situation que PSA Peugeot-Citroën ne connait que trop bien et cherche donc à faire évoluer. Le groupe a ainsi lancé la discussion avec General Motors pour acquérir Opel. Si PSA trouve un arrangement avec son partenaire américain et parvient à faire passer sous son giron la marque, le groupe deviendrait le numéro 2 en Europe. L’enjeu est de taille.

« Un tel rachat serait intéressant aujourd'hui pour PSA selon Flavien Neuvy, le président de l'observatoire Cetelem de l'automobile. Pour lui les constructeurs ont besoin de grossir pour faire face aux gros investissements. Car tous les constructeurs font face à de très gros défis : la voiture autonome, les voitures propres, etc. Et ces projets demandent des centaines de millions d'euros d'investissement pour sortir de nouveaux modèles. Des investissements très difficiles à faire pour les petits constructeurs comme PSA » explique Europe 1 .

Avec à peine trois millions de véhicules vendus en 2016, PSA est un petit poucet de l’automobile. Une taille qui pose d’autant plus de problèmes que les concurrents se sont tous engagés dans des stratégies de conglomérats : Renault-Nissan ou Fiat avec Chrysler, pour ne citer que des exemples européens. « Du côté du gouvernement français, on soutient ces discussions. A Bercy, on le dit depuis des mois : PSA a besoin d'être plus gros. On promet néanmoins d'être vigilant sur le volet emplois et sur les sites industriels » commente la radio.

La marque Opel, porteuse et qui bénéficie d’une bonne réputation en termes de fiabilité, semble être une bonne stratégie. Elle permettrait de construire des voitures de même gamme pour des marques différentes et ainsi permettre de faire des économies d’échelles non négligeables. Une opération à suivre donc, surtout que l’intérêt de General Motors ne saute pas aux yeux, la marque à éclair est son principal levier de pénétration du marché européen. 

Joseph Martin




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