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Paiement : comprendre les attentes des Français en 2025




Mercredi 2 Juillet 2025


Derrière chaque paiement se cache une opportunité de fidéliser, d’innover, ou de perdre un client. En 2025, la diversité des préférences de paiement en France impose aux entreprises une transformation rapide et stratégique de leur parcours d’achat.



En 2025, le paiement devient un enjeu de compétitivité

Longtemps considéré comme un acte purement transactionnel, le paiement est devenu un marqueur de l’expérience client. En 2025, selon les données publiées par SumUp, 66 % des Français privilégient la carte bancaire, 11 % utilisent leur mobile, et 12 % préfèrent encore les espèces. Mais derrière ces chiffres, c’est toute une cartographie comportementale qu’il faut décrypter : générationnelle, géographique, technologique. Les entreprises ne peuvent plus se contenter d’un canal unique. Il faut désormais penser le paiement comme un service à part entière, à la fois fluide, sécurisant et adapté à la diversité des profils clients.

Les comportements diffèrent selon les âges : les plus de 65 ans restent attachés à la carte bancaire (77 %), tandis que les 18-24 ans plébiscitent le mobile (22 %), bien au-delà de la moyenne nationale. Dans certaines zones rurales, l’accès aux distributeurs automatiques devient problématique (21 % des Français s’en plaignent), ce qui pousse à adopter le sans-contact, parfois à contre-cœur. À l’inverse, les grandes villes accélèrent la transition numérique. À Marseille, un habitant sur deux a changé de méthode de paiement en un an ; à Toulouse, 39 % ; à Lyon, 38 %. Ce sont autant d’indicateurs d’une pression technologique croissante, à laquelle les enseignes doivent répondre avec souplesse et anticipation.

Le mobile monte, mais les freins subsistent

Le paiement mobile progresse, mais reste minoritaire. Loin des projections ambitieuses du début de la décennie, seuls 11 % des Français l’utilisent prioritairement. Le principal frein ? La confiance. 25 % des consommateurs doutent de la sécurité des solutions numériques. Pour les enseignes, cela implique de dépasser la simple intégration technique : il faut accompagner le client, rassurer, expliquer les garanties, simplifier l’usage. Un paiement rapide ne suffit plus : il doit aussi être lisible, maîtrisé, et cohérent avec les autres étapes du parcours d’achat.

L’intelligence artificielle appliquée au paiement n’en est qu’à ses débuts. Si 70 % des Français refusent de déléguer tout ou partie de leur paiement à une IA, certaines fonctions précises, comme la détection de fraude ou la préconisation d’offres personnalisées, trouvent un écho favorable, notamment chez les 25-34 ans. Les entreprises ont ici un double défi : identifier les usages acceptables à court terme, et préparer des infrastructures capables d’évoluer sans heurter la confiance du client. Il s’agit moins d’imposer une technologie que de construire un socle d’adhésion progressive.

Cette logique d’adaptation est d’autant plus stratégique que 48 % des Français ont changé de méthode de paiement au cours des douze derniers mois. Autrement dit : le statu quo n’est plus rentable.

Adélaïde Motte

Dans cet article : carte bancaire, paiement



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