Un outil douanier pour fragiliser Moscou
La Commission européenne veut imposer des droits de douane sur le brut russe qui transite encore par l’oléoduc Druzhba, un pipeline hérité de l’époque soviétique. Cette mesure complète le plafonnement du prix du pétrole russe, fixé à 47,6 dollars le baril, et l’élargissement des sanctions contre la flotte « fantôme » utilisée pour contourner les restrictions.
L’impact financier direct sur la Russie sera limité en volume, mais l’effet symbolique est fort : aucun flux ne doit échapper à la stratégie européenne. Pour les investisseurs et les marchés, cette annonce confirme que l’UE poursuit une approche intégrée mêlant fiscalité, régulation et sanctions pour affaiblir durablement les revenus pétroliers de Moscou.
L’impact financier direct sur la Russie sera limité en volume, mais l’effet symbolique est fort : aucun flux ne doit échapper à la stratégie européenne. Pour les investisseurs et les marchés, cette annonce confirme que l’UE poursuit une approche intégrée mêlant fiscalité, régulation et sanctions pour affaiblir durablement les revenus pétroliers de Moscou.
Hongrie et Slovaquie face à un coût de transition
Pour la Hongrie et la Slovaquie, ces droits de douane signifient une hausse de la facture énergétique. Leurs raffineries, opérées par le groupe MOL, sont calibrées pour le brut russe avec une capacité de 14,2 millions de tonnes par an. Adapter ces infrastructures ou sécuriser de nouvelles sources d’approvisionnement représente un défi technique et financier.
Les autorités slovaques estiment d’ailleurs qu’une rupture immédiate des contrats pourrait coûter jusqu’à 10 milliards d’euros. Le recours à l’Adriatic Pipeline reste disputé : MOL doute de sa capacité à remplacer complètement Druzhba, tandis que l’opérateur croate affirme l’inverse. À terme, ce bras de fer accélérera sans doute la recomposition logistique régionale et ouvrira des opportunités de marché pour de nouveaux fournisseurs.
Les autorités slovaques estiment d’ailleurs qu’une rupture immédiate des contrats pourrait coûter jusqu’à 10 milliards d’euros. Le recours à l’Adriatic Pipeline reste disputé : MOL doute de sa capacité à remplacer complètement Druzhba, tandis que l’opérateur croate affirme l’inverse. À terme, ce bras de fer accélérera sans doute la recomposition logistique régionale et ouvrira des opportunités de marché pour de nouveaux fournisseurs.