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Pour les chefs de petites entreprises, le droit du travail est un obstacle à l’embauche




Mardi 28 Octobre 2014


Le Syndicat des indépendants (SDI) vient de publier une étude qui montre que les chefs de petites entreprises considèrent pour la plupart (92%), que le droit du travail est un obstacle à l’embauche. Par ailleurs, le Pacte de responsabilité peine à convaincre les indépendants.



Pour les chefs de petites entreprises, le droit du travail est un obstacle à l’embauche
« Assouplissement du marché du travail, contrat unique : les thèmes agités par la classe politique en ce moment sont au cœur des préoccupations des patrons de TPE. C’est du moins le constat qui ressort d’une étude réalisée par le Syndicat des indépendants (SDI), qui regroupe 25.000 artisans, commerçants et professionnels libéraux » commente le quotidien Les Echos.
 
Dans un article qui s’appuie sur l’enquête du SDI, le quotidien s’arrête sur le sentiment des chefs de petites entreprises. « Parmi les chefs d’entreprise interrogés, 92 % estiment que la législation du travail est un frein à l’embauche. Et 75 % la considèrent comme très complexe. L’une des priorités pour les adhérents du syndicat serait de réformer les modalités de rupture du contrat de travail, notamment en reconnaissant la notion de « réorganisation » de l’entreprise comme motif de licenciement. »
 
En effet, d’après les porte-paroles du syndicat, il est évidemment plus compliqué pour un chef de petite entreprise d’embaucher s’il n’est possible de licencier « que dans l’hypothèse où la TPE est déjà en difficulté. »
 

Supprimer le temps de travail minimum

Avec la publication de cette étude, le SDI demande à ce que le législateur revienne sur le temps de travail minimum qui est aussi un frein à l’embauche. Pour les TPE, l’accord interprofessionnel de janvier 2013, qui fixe à 24H le nombre d’heures minimum par semaine, serait trop contraignant. «  Dans les TPE, la part des salariés à temps partiel est de 25 %, avec une moyenne hebdomadaire de travail de 17,6 heures et un taux de 71,8 % de temps partiel inférieur à 24 heures par semaine » explique le syndicat cité par Les Echos.
 
Enfin, il apparaît que le pacte de responsabilité et l’abaissement des charges prévu en cas d’embauche n’aie pas encore eu l’effet escompté. « L’étude montre par ailleurs que le Pacte de responsabilité et de solidarité, mis en place pour relancer l’activité économique, a pu avoir un effet récessif en 2014, du moins pour ce qui concerne les créations d’emplois. Ainsi, 22 % des chefs d’entreprise interrogés disent avoir reporté leur décision d’embauche dans l’attente de la mise en place du zéro charges » note le quotidien.
 

Joseph Martin




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