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Pourquoi Dassault fait évoluer l’hébergement de ses outils collaboratifs avec le français Bleu




Jeudi 18 Décembre 2025


En confiant ses solutions collaboratives au futur cloud de confiance Bleu, Dassault Aviation opère un arbitrage stratégique entre performance numérique, maîtrise des risques et souveraineté juridique. Une décision révélatrice de l’évolution des priorités des grands groupes industriels français.



Dassault optimise ses outils collaboratifs dans un cadre souverain

Le projet concerne les solutions collaboratives utilisées par Dassault Aviation pour coordonner ses activités d’ingénierie, de gestion de projets et de pilotage industriel. Ces outils numériques jouent un rôle central dans l’organisation du travail, la circulation de l’information et la productivité des équipes, en particulier dans des environnements complexes et multisites.

Dans son communiqué officiel, Dassault Aviation indique que ce choix permet « d’accéder aux technologies avancées de Microsoft Azure et Office 365 dans un environnement sécurisé et protégé par les lois européennes exclusivement ». Le groupe conserve ainsi des solutions largement éprouvées sur le plan fonctionnel, tout en modifiant profondément le cadre juridique et opérationnel de leur exploitation.

Bleu, entreprise française détenue par Capgemini et Orange, opère ces technologies cloud depuis des infrastructures localisées en France. Pour Dassault, cette architecture permet de limiter l’exposition aux législations extra-européennes, tout en assurant une continuité des usages numériques et une interopérabilité avec l’écosystème Microsoft.

Un choix stratégique entre maîtrise des risques et performance économique

Au-delà des considérations techniques, la décision de Dassault Aviation répond à une logique de gestion des risques. La protection des données industrielles, commerciales et contractuelles devient un facteur clé de compétitivité, dans un contexte de multiplication des cybermenaces et de durcissement des réglementations.

Le cloud Bleu est en cours de qualification SecNumCloud 3.2, le plus haut standard français délivré par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information. Dassault Aviation précise également envisager une homologation « Diffusion Restreinte » pour certaines fonctionnalités, afin d’adapter les niveaux de sécurité aux usages les plus sensibles.

Avec un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’euros en 2024, Dassault Aviation gère des volumes de données critiques qui conditionnent sa performance industrielle et sa crédibilité auprès de ses clients et partenaires. En optant pour un cloud de confiance français, le groupe cherche à concilier efficacité opérationnelle, conformité réglementaire et autonomie stratégique, tout en anticipant les évolutions futures du cadre numérique européen.

Adélaïde Motte

Dans cet article : cloud, dassault, souveraineté



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